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Maggie De Block est-elle le docteur le plus courageux du Royaume ? Catherine Fonck, également médecin, répond (vidéo)

Est-ce que c’est un peu "Docteur courage", Maggie De Block, avec ses 900 millions d’économies, le risque d’être impopulaire... Est-ce que c’est le docteur le plus courageux du Royaume ? C'est la question qu'a posée Pascal Vrebos à la cheffe de groupe cdH Catherine Fonck au Parlement fédéral après le RTLINFO 13H.

"C’est en tout cas Docteur Jekyll et Mister Hyde, parce qu’elle dit il y a quelques mois qu’il n’était pas question de faire une économie supplémentaire, rappelez-vous que 2 milliards ont déjà été réalisés depuis le début de ce gouvernement, et elle a clairement dit, si on fait des économies supplémentaires, non seulement le patient va être fortement pénalisé, mais en plus, on va tuer le système. Malgré ça, elle a complètement cédé, voire elle l’a porté elle-même. Je lui ai posé la question, elle ne m’a pas répondu, mais clairement, il va y avoir un recul très important pour le patient. On a parlé des antibiotiques, des sprays nasaux, mais il y a toute une série d’autres médicaments qui seront touchés".


Pour vous, médecin et politique, quel est le plus scandaleux et qu’il faut absolument changer ?

"Il faut absolument changer, parce que, un, on touche directement le patient, même des patients très gravement malades, de enfants gravement malades, par exemple des asthmatiques, ou d’autres pathologies. Deux, on touche fortement aussi au niveau des hôpitaux. Et là, on risque d’altérer la qualité des soins, et on va toucher aussi en matière d’emploi. Les infirmiers, aussi, risquent d’être touchés. Et trois, est-ce qu’on doit, à un moment donné, examiner là où il y a des économies qui peuvent être réalisées, parce qu’il y a la répétition par exemple d’examens, je suis tout à fait d’accord. Mais cet argent-là, il ne doit pas servir à compenser le dérapage budgétaire de l’Etat, cet argent-là, il doit être réinvesti dans l’avenir des soins de santé, pour avoir des nouvelles avancées pour des médicaments qui aujourd’hui ne sont pas remboursés, qui sont remboursés dans des pays voisins, pour aussi tout le virage ambulatoire, il y aura de plus en plus de soins à domicile, moins à l’hôpital. Pour aussi tout ce qui concerne le vieillissement de la population. On a besoin d’investir, mais aussi pourquoi pas en mobilisant l’argent, en l’utilisant mieux, mais pas pour aller boucher le trou de l’Etat".

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