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Le fils de Vanessa, maltraité dans une crèche: "Une puéricultrice le mordait pour lui faire sentir ce qu'il faisait aux autres"

De plus en plus de cas de maltraitance dans les crèches sont dénoncés en Belgique. Le mois dernier, la crèche "Les Dalmatiens" était fermée à Anderlecht. Les images d’une puéricultrice anversoise qui secoue violemment enfant de 6 mois ont fait le tour du pays. Nos bébés sont-ils en danger ? La question a été posée autour de la table de "C’est pas tous les jours dimanche".

Christophe Deborsu et ses chroniqueurs ont notamment reçu une maman, Vanessa. Son fils de 6 mois a été victime de violences à la crèche. Tout a commencé avec des bleus sur les tempes, sur les joues et au menton. "Les bleus au niveau des tempes et de la mâchoire, c’est parce qu’il était puni dans un parc et qu’on le forçait à regarder un mur, en lui maintenant la tête" explique la maman. Et cela ne s’arrête pas là. Vanessa a aussi constaté des morsures sur les avant-bras de son fils. "Je trouvais que les morsures étaient un peu grandes pour être celles d’un enfant de 2 ans et demi, 3 ans. On a fait des photos, on a été voir un médecin mais c’est toujours très difficile". Au final, c’est une autre puéricultrice qui a expliqué à Vanessa ce qui s’était passé. "Une personne de la maison d’enfant le mordait pour lui faire sentir ce que ça fait quand il mordait les autres". Aujourd’hui, le fils de Vanessa va mieux, mais la crèche nie les débordements. C’est la parole de la maman contre celle de la puéricultrice.


La vidéosurveillance, la solution miracle ?

Comment faire pour éviter que de tels actes se reproduisent ? Une idée serait d’installer des caméras partout…Mais ce n’est pas aussi simple que ça. "Il y a une différence entre le droit pénal et le droit du travail, explique Tim Smet, l’avocat de la puéricultrice anversoise accusée de maltraitance. Dans le droit pénal, on peut utiliser les caméras pour rechercher les faits. Mais dans le droit du travail, c’est strictement réglementé ». Il faut en fait un dépôt de plainte avant de pouvoir visionner les caméras.


"Plus de formation plutôt que plus de caméras"

Et qu’en pense l’ONE, l’organisme de référence en matière d’enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles ? "L’ONE, plutôt que de prôner la vidéosurveillance, prône plutôt d’accentuer encore la formation initiale et la formation continue de ceux qui interviennent dans des milieux d’accueil, précise Brigitte Marchand, la responsable de la direction Coordination et accueil de l’Office national de la Naissance et de l’Enfance. Il nous semble indispensable, en cours de carrière, d’échanger sur ces pratiques éducatives." 

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