Partager:
Au début de la semaine, les quatre ministres de l’Energie ont annoncé qu’ils s’étaient mis d’accord pour sortir du nucléaire en 2025. La fin de la semaine s’est corsée avec l’annonce de la N-VA qui dit ne pas vouloir du pacte. Ce midi, le sujet a été au cœur du débat dans "C’est pas tous les jours dimanche", avec, notamment, la question du coût de cette sortie du nucléaire pour le citoyen.
"Le coût de la transition existe, c’est le mécanisme de soutien au gaz qui va devoir être implémenté par le fédéral", a expliqué Céline Fremault, ministre bruxelloise de l’Energie (cdH), sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche". Pour elle, il ne faut cependant plus reculer et aller vers cette sortie du nucléaire. Mais alors, à combien va s’élever ce coût ? La question été posée à sa consoeur au fédéral, Marie-Christine Marghem (MR). "Si vous renouvelez une partie actuelle du parc des centrales à gaz, et que vous ajoutez 4 centrales nouvelles, nous avons les prix sur 10 ans et l’impact sur la facture du consommateur. C’est environ une quinzaine d’euros en plus par an et par ménage."
Ces chiffres sont cependant à prendre avec des pincettes car, rappelle la ministre, "la compétence sur la facture du citoyen et des entreprises est une compétence partagée entre le fédéral et les régions". "En ce qui concerne les provisions pour le démantèlement des centrales, c’est exclusivement à charge des producteurs. J’aimerais une fois pour toutes que l’on dise la vérité aux gens."
Bien plus que 15 euros par an ?
Pieter Timmermans, administrateur-délégué de la Fédération des entreprises de Belgique, pense que cela coûtera bien plus que 15 euros par an. "Tout le monde dit que ça ne va pas coûter. Mais toutes les études démontrent que la transition énergétique va coûter à tout le monde. Qui va payer la facture ? Finalement, nous serons obligés de le faire d’une manière ou d’une autre. A court terme, prendre ce risque, je trouve cela extraordinaire. Il faut importer de l’énergie, vous pensez qu’on va nous donner cela gratuitement ?" Il prend l’exemple de l’Allemagne qui a fermé ses centrales nucléaires. Là, ce sont les consommateurs qui ont payé la facture.
Un exemple qui fait réagir Marie-Christine Marghem: "Premièrement, en Allemagne, ils ont pris la décision de fermer les centrales nucléaires et les ont remplacées par des centrales au charbon, merci pour le CO2 ! Deuxièmement, les citoyens allemands ont pris en charge le coût de la facture pour les entreprises, pour leur permettre d’être compétitives. Les 15 euros sur la facture, c’est seulement pour la ligne centrale à gaz. En ce qui concerne le renouvelable, il y a également des coûts. La vérité, c’est que cela va augmenter, mais c’est un choix de société."
