Saliha, mère d'un jeune de Vilvorde mort en Syrie, témoigne dans un clip anti-djihad en France

Le gouvernement français a mis en ligne des spots pour empêcher des jeunes radicalisés de partir en Syrie. Des mamans y prennent la parole, mais aussi des parents. C’est le cas notamment de Saliha, une habitante de Vilvorde. Son fils de 19 ans, Sabri, est décédé en Syrie. Il s’était radicalisé en quelques mois. Sa mère dans ce spot télévisé témoigne: "Sabri est parti en août 2013 pour la Syrie. Quand je lisais cette phrase ‘Maman, je suis en Syrie’, moi je lisais 'Maman, je suis mort’." La mère enchaine: "Mon mari était parti se promener quand il a reçu un appel. Il s’est dit ‘ha, mon fils m’appelle. Enfin, je vais l’entendre.’ Quand il a décroché, c’était un Syrien qui le félicitait, car notre fils était tombé en 'martyr'."

Le témoignage complet de Saliha:

Le but de ces spots est de montrer l’émotion intense suscitée chez les parents. Alain Raviart, conseiller en communication et chroniqueur dans ‘C’est pas tous les jours dimanche’, donne son avis sur ces spots: "C’est bien réalisé. C’est d’une sobriété qui renforce la qualité et le fond du message. Mais j’ai une réserve. Il y a un hiatus dans ces clips. Il y a une sorte de déresponsabilisation, de déculpabilisation dans ces clips de ces enfants qui sont partis là-bas. Quand on se rend sur place, ce n’est pas pour jouer au docteur. C’est pour fomenter des actes terroristes." 

Le gouvernement français a diffusé d'autres spots télévisés où des parents témoignent à leur tour.