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Seule contre tous, Emmanuelle Praet défend le concept de Sugar Babies: "Ce qui est choquant, c’est qu’on trouve que le sexe est mal"

Dans l’émission C’est pas tous les jours dimanche, les chroniqueurs sont revenus sur la polémique autour de cette caravane publicitaire faisant la promotion d’un site de rencontre mettant en relation des jeunes femmes et des hommes fortunés et souvent beaucoup plus âgés. Cette caravane circulant dans les grandes villes, aux abords des universités.

La journaliste Emmanuelle Praet était la seule à défendre le concept. Elle a considéré que cette publicité n’était pas choquante du tout. "Par contre, ce que je trouve choquant c’est qu’on trouve le sexe mal maintenant. Il y a une espèce de sacralisation du sexe comme si on découvrait qu’on pouvait échanger une pratique sexuelle contre de l’argent. Ce sont deux personnes totalement d’accord qui décident de monnayer un échange sexuel. On dit que la jeune fille est une pauvre désœuvrée un peu style Cosette face au grand riche si possible un peu crade et qui abuse de cette jeune fille. Ce n’est pas ça, ce sont deux personnes consentantes. Pour moi, ce n’est pas plus choquant que ce qu’on trouve quand on ouvre son ordinateur. La sexualité d’aujourd’hui n’est plus la même", a expliqué la journaliste.


Une banalisation révoltante

Pour le spécialiste en communication Alain Raviart, c’est tout à fait révoltant. "Ce n’est pas tellement le message qui est révoltant, c’est le support de communication. Près du site de l’ULB, il y a plein d’écoles et d’enfants. Donc on a une incitation à la débauche qui pourrait être peut-être du proxénétisme, ce n’est pas moi qui le dis mais le parquet et ça se balade en ville. Ce n’est pas un ordinateur qu’on ouvre soi-même. C’est un message qui s’impose sur la voie publique, c’est scandaleux. Le parquet a bien fait d’entamer une démarche judiciaire. Et ce n’est pas amusant. On a des campagnes de prévention qui coûtent des ponts sur l’égalité hommes-femmes et ici on est sur la marchandisation qu’on impose dans la rue", a vivement réagi le chroniqueur.

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