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"60 milliards d’euros cachés en Suisse et on va traquer le chômeur qui essaye d’avoir 500 euros"

Dans l'émission On Refait le Ronde, Georges Huercano et ses chroniqueurs ont commenté les nouvelles mesures en matière de chômage.

L’un des thèmes de l’émission On Refait le Monde ce dimanche sur RTL TVI était la "chasse aux chômeurs", avec cette nouvelle mesure qui veut que les jeunes qui sont en stage d’attente devront aussi prouver qu’ils cherchent du travail. Christophe Giltay et Emmanuelle Praet, tous deux journalistes, pensent que cette mesure est une bonne idée et que grâce à elle certains jeunes qui auraient eu tendance à rester chez eux trouveront peut-être du travail.

‘Est-ce qu’on n’est pas en train de pousser ses gens vers l’extrême droite ?’

Le son de cloche n’est pas le même du côté des deux experts en communication de l’émission Michel Henrion et Alain Raviart. "On fait la morale aux chômeurs. On a une immense panoplie pour contrôler les chômeurs, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, mais il n’y a pas la même panoplie pour les aider ou pour les intégrer dans des systèmes de formation. On vise les individus, mais on ne s’intéresse pas au problème collectif qui est celui du chômage. On a d’abord activé les minimexés, puis on a activé les chômeurs, on vient d’activer les jeunes qui ne touchent encore rien, mais qu’est-ce qu’on va activer demain si ça continue. Est-ce qu’on va activer les allocations familiales ? Est-ce que demain on va activer les pensions ? Ici on va exclure quelques milliers de personnes après les élections au 1er janvier du chômage et parfois ces gens n’auront plus le moindre filet social de sécurité. La question que je me pose c’est : ‘Est-ce qu’on n’est pas en train de pousser ses gens vers l’extrême droite ?’ Parce que ces gens à un moment donné ils vont dire zut à la démocratie quand ils n’auront plus aucun moyen de subsistance, même pas le CPAS dont ils seront exclus", a avancé M. Henrion.

"Vous avez demandé aux contribuables de sauver des banques qui sont quand même un poil responsable de la situation actuelle"

Alain Raviart est du même avis et trouve que tout n’est pas fait pour que les gens trouvent un travail. "Quand vous êtes dans une crise sans précédent du point de vue socio-économique, quand vous avez demandé aux contribuables de sauver des banques qui sont quand même un poil responsable de la situation actuelle, quand vous avez des Belges qui ont 60 milliards d’euros cachés en Suisse, est-ce que ça, c’est pas de la violence ? On est dans un problème idéologique parce que finalement par rapport à la situation que l’on connaît aujourd’hui, par rapport à cette crise, ce n’est pas de l’idéologie qu’il faut faire, c’est du concret, c’est trouver des solutions. C’est ça la violence, c’est 60 milliards d’euros cachés en Suisse et on va traquer le chômeur qui essaye d’avoir 500 euros", a-t-il fait remarquer.

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