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"On ne mélange pas un jeune qui a arraché un sac avec un jeune qui a appris à manier des armes de guerre"

L’émission Controverse de ce dimanche était en partie consacrée à la problématique des jeunes Belges qui se radicalisent et veulent partir ou partent en Syrie pour faire le djihad. Le bourgmestre d’Etterbeek, Vincent De Wolf, a expliqué qu’il ne fallait pas mélanger ces jeunes radicalisés avec d’autres délinquants ‘classiques’ en IPPJ.

Dans l'émission Controverse, Vincent De Wolf, député-bourgmestre d'Etterbeek et chef de file MR au Parlement bruxellois, a expliqué qu’il estimait qu'il ne fallait pas placer un candidat au djihad en IPPJ, avec d'autres délinquants non-radicalisés. "Mon point de vue est assez simple, que l’on soit mineur ou que l’on soit majeur, si on est un danger pour la société, si on menace la vie des autres, il n’y a pas de débat on doit être privé de liberté. Et je rappelle encore une fois, c’est un magistrat qui décide de placer un mineur en IPPJ, personne d’autre, et le magistrat le fait avec une balance des intérêts, il vérifie s’il y a une dangerosité. Moi j’estime, et on ne sera pas d’accord c’est ça l’intérêt du débat, qu’on ne mélange pas un jeune qui a arraché un sac ou qui a une dangerosité ‘classique’ (...) avec un jeune qui a appris à manier des armes de guerre, qui a commis éventuellement des atrocités, qui a éventuellement été en Syrie et qui est revenu. J’estime qu’il y a effectivement un danger de contagion", a-t-il avancé.


"Je ne pense pas qu’on puisse courir le risque"

Le député-bourgmestre a rappelé la qualité du travail fourni dans les IPPJ pour encadrer les jeunes, mais a expliqué que mettre ces jeunes en relations avec d’autres jeunes radicalisés représentait un risque. "Je ne conteste pas du tout le travail qui est fait en IPPJ. La qualité du travail, la qualité de l’encadrement, ce n’est pas une prison, il y a des psychologues, il y a des sociologues, il y a aussi la possibilité en IPPJ d’appeler des experts extérieurs qui viennent aider les jeunes. Mais je ne pense pas qu’on puisse courir le risque pour des jeunes qui sont vraiment radicalisés de les mettre en contact avec d’autres qui sont un tout autre profils et qui pourraient le devenir aussi et que par contre on fasse un travail avec ces jeunes-là, ça oui", a-t-il ajouté.

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