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"Paul Magnette ment!"

Le président du MR, Charles Michel, était l’Invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL-TVI. Il a déploré la campagne agressive du PS à son égard, estimant que les électeurs méritaient mieux que des injures, et a rappelé la grande priorité du MR pour ces élections: créer des emplois et défendre les travailleurs. Le MR, au travers de son président, veut jouer la carte de la transparence, de la "vérité", opposée aux "mensonges" du PS.

"Le PS a fait le choix de faire campagne sur la peur et contre le MR. Pour le PS, cette élection devient un peu le festival de l’injure la plus blessante ou du plus gros mensonge", a répondu Charles Michel aux critiques publiques de Paul Magnette. L’exemple de la "louche en argent" a d’ailleurs touché Charles Michel qui a eu surtout "mal pour mon papa". Il a rappelé que Louis Michel était simplement enseignant avant de devenir politicien. "Moi je suis le fils d’un enseignant qui a choisi de sacrifier, de consacrer une bonne part de sa vie à son engagement politique", a-t-il rappelé, taclant au passage l’agressivité verbale du PS lors de cette campagne: "Parmi les valeurs qu’il (son père) m’a apprises, il y a le respect." Concernant Paul Magnette et son imitation de M. Michel, celui-ci a estimé que "l’imitation était semble-t-il réussie, par contre je pense que les citoyens méritent beaucoup mieux que cette campagne d’attaques personnelles (…) Les agressions du PS sont indignes d’un parti démocratique."

Deux modèles: les "mensonges" du PS contre la vérité du MR

En campagne, Charles Michel a donc décidé de rappeler les grandes lignes de son programme, assurant que contrairement à l’attitude du PS, "cette campagne doit être une campagne sur les idées. Les citoyens attendent qu’on donne nos solutions pour régler les problèmes » comme « l’accès au logement, le pouvoir d’achat, le développement des PME." Le MR dit "s’inspirer du terrain" pour l’élaboration de ses propositions, "comme c’est le cas dans l’enseignement: on veut beaucoup plus faire confiance aux enseignants. (…) Le bon sens pour nous, c’est de bien plus protéger et défendre toutes celles et ceux qui travaillent, qui créent de la valeur et donc la prospérité du pays au quotidien." Le 26 mai, les électeurs vont devoir se prononcer pour deux "modèles politiques très différents: celui du PS qui fait croire que l’argent public tombe du ciel. Et puis il y a celui du MR où on dit la vérité. On dit que pour financer les soins de santé, les pensions, il faut absolument créer des emplois supplémentaires parce qu’on devient de plus en plus vieux."

 

Paul Magnette "ment", encore…

A cette fin, il a soutenu la réforme fiscale proposée par le MR qui coûtera bien "5,8 milliards d’euros. Nous sommes la seule formation politique qui a fait des propositions précises et chiffrées. Les autres, il n’y a aucun chiffre. Nous sommes aussi la seule formation politique qui a proposé que le bureau du plan qui est un organe indépendant, fasse l’estimation financière objective des programmes de tous les partis politiques et ce sont les autres qui ont refusé." Quant à l’affirmation de Paul Magnette assurant qu’avec leur réforme, les Reynders gagneraient 13.000€ en plus: "Encore une fois, Paul Magnette ment. Il ne dit pas la vérité et ce n’est pas très digne pour un parti démocratique."

Le PS, c’est plus d’impôts, le MR, c’est 200€ nets en plus pour les travailleurs pour relancer l’économie

"La vérité est très simple: il y a 3 ou 4 partis de gauche qui veulent augmenter les impôts, qui veulent systématiquement s’en prendre à la classe moyenne, aux gens qui travaillent avec des bas salaires et des moyens salaires. Ils disent le contraire mais quand ils veulent mettre en place la taxation des loyers, la taxation au kilomètre, c’est chaque fois toucher les personnes qui travaillent. Autre proposition dans le programme du PS : ils veulent remettre en cause les déductions fiscales pour l’accès à la propriété de son logement. Aujourd’hui, quand on veut devenir propriétaire d’un logement, on a des déductions fiscales. C’est quelque chose qui est bien venu pour favoriser l’accès au logement. Le PS veut remettre cela en cause. On est la seule formation qui veut baisser les impôts sur le travail pour créer des emplois supplémentaires. Si on rend en moyenne 200€ nets par mois jusqu’à quelqu’un qui gagne autour de 2000€ nets par mois, et bien en faisant cela, ces personnes vont dépenser plus, consommer plus, et donc soutenir la création d’emploi dans les commerces, dans les PME. Ça c’est l’effet retour. C’est un cercle vertueux de prospérité." Charles Michel a d’ailleurs rappelé un précédent en la matière. "En 1999, Verhofstadt avec Reynders a fait une réforme fiscale de 10 milliards d’euros de baisses d’impôts sur le travail. Dans le même temps, on a créé 200.000 emplois et les recettes de l’Etat ont tellement augmenté qu’on a pu faire augmenter les budgets des soins de santé de plus de 4% chaque année."

Les communes PS sont celles où les impôts communaux sont les plus élevés

"Quand on regarde le programme du PS, on est systématiquement dans le matraquage pour les personnes qui travaillent. Et les citoyens ne sont pas dupes, ils s’en rendent compte. Quand vous avez des communes dirigées de manière absolue par le PS, c’est là que les impôts communaux sont les plus élevés. Or, et c’est ça le message que je veux donner, on a besoin de plus d’emplois et que plus de personnes aient accès à un travail. Nous voulons que plus de personnes travaillent parce que c’est la seule garantie de payer dans le temps les soins de santé de qualité pour tout le monde et les retraites pour tout le monde."

Faire travailler les chômeurs de longue durée pour la collectivité

Concernant le chômage, le MR plaide pour une idée qui s’applique de plus en plus en Europe, comme par exemple en Grande-Bretagne, où les chômeurs depuis plus de 3 ans ont l’obligation de faire des travaux d’intérêt général pour toucher leur indemnité. "Ce n’est pas scandaleux et nous proposons quelque chose de similaire dans le programme du MR. Nous disons ceci: quand une personne se retrouve au chômage depuis 2 ans, nous devons lui proposer des contrats d’utilité publique à mi-temps, pour que le reste du temps elle puisse se former. Sur le plan local, dans les hôpitaux, les écoles, les bibliothèques, les communes, il y a plein de prestations qu’on n’arrive pas à assumer, à rencontrer et on a beaucoup de demandeurs d’emploi. Donnons de la dignité à ces demandeurs d’emploi, donnons-leur de l’expérience. Au MR, on dit que ceux qui rentrent dans ce dispositif doivent avoir une allocation complémentaire."

En finir avec le décret inscription

Charles Michel a également estimé qu’il était "impossible" pour lui de dire du bien du décret inscription: "On a enlevé le libre choix pour les parents de choisir l’école de leurs enfants. C’est un principe intangible."

La FGTB est l’agent électoral du PS

Quant à l’attitude de la FGTB, il lui a mis la note de 2/10 : "J’ai du respect pour l’action syndicale mais j’ai un vrai problème avec la manière dont la FGTB installe le conservatisme en Wallonie. Comme d’habitude, la FGTB fait du cinéma et à 2 semaines des élections, elle devient l’agent électoral du PS."

Le MR dirige plus de communes que le PS…

Enfin, les exclusives du PS (Magnette et Onkelinx ont répété dernièrement qu’ils souhaitaient gouverner sans le MR): "Ce sont des déclarations très méprisantes pour les électeurs, pour le suffrage universel. Ces gens-là veulent faire un gouvernement sans que les électeurs ne donnent leur avis. Moi je vois qu’aux dernières élections communales, il n’y a pas si longtemps, c’est le MR qui a réussi. Avec un nombre plus élevé de bourgmestres que le PS. Ce sont donc les électeurs qui ont l’arme en main pour choisir et je souhaite qu’ils choisissent en connaissance de cause."

Le PS fait campagne pour la N-VA

Charles Michel a également jugé que "le cinéma du PS envers la N-VA" n’est "pas crédible". "Ils jouent ensemble aux meilleurs ennemis en permanence. Lorsque M. Magnette multiplie les duels télévisés avec Bart De Wever, il fait en fait la campagne électorale de Bart De Wever en Flandre. Ça me choque."

Impossible de réaliser 100% d’un programme électoral en Belgique

Enfin, toujours avec le souci de dire la vérité aux électeurs, le président du MR a rappelé qu’en Belgique, peu importe pour qui on vote, le système empêche de réaliser l’entièreté d’un programme. "Il y a une réalité. On doit obtenir plus de 50% des votes pour réaliser 100% du programme. C’est le modèle belge. Il faut dire la vérité. Dans notre système, au plus on vote pour le MR, au plus le MR peut réussir à réaliser son programme électoral."

 

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