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C’est fait, le parlement a validé son budget pour la prochaine législature. Il a fallu trouver de l’argent -comme toujours- et les mesures décidées passent mal auprès de la population au nord du pays. Le sp.a John Crombez résumait bien le malaise: "Ça va certainement faire mal aux Flamands au sens large, parce que la liste est énorme. Ce sont des couts pour des factures d’eau, d’électricité, l’enseignement, le gardiennage, … C’est une liste qui est énorme. On n’a jamais vu une telle liste! Ils touchent aux familles, aux pensionnés et même aux indépendants."
Les familles flamandes touchées dans leur portefeuille
La question était donc posée à Alain Raviart, chroniqueur dans On refait le monde: faut-il craindre la même chose côté francophone? "Cette Région flamande, cette Région providence qui rayonnait, qui nous aveuglait, a pris un petit coup sur la cafetière. Ce sont les crèches qui vont être plus chères et il y a un gros débat sur le minerval. L’accès à l’enseignement supérieur y est aujourd’hui de 600 euros. On parle d’aller jusqu’à 1000 euros. C’est plus de 50% d’augmentation. C’est terrible et ça pose le problème de l’accès à l’enseignement supérieur. Du côté francophone, on n’en est pas là", rassurait-il.
Le CD&V n'aurait plus son mot à dire dans les négociations
Le problème, il pourrait par contre se poser pour tous les Belges, au niveau fédéral. Ce sont les mêmes partis qu’au niveau flamand autour de la table avec le MR en plus. En Flandre, "vous y avez un gouvernement de droite, bien ancré à droite", rappelait M. Raviart. Mais sur ce coup-là, en Flandre, le CD&V s’est "fait déculotter! Parce que ce sont toutes les matières très interpersonnelles, soins de santé, crèches, les transports en commun plus gratuits pour le plus de 65 ans, ... Le CD&V, qui peut être ce parti de centre avec un petit zeste de gauche, a complétement perdu du côté flamand. C’est ce qui est peut-être en train de se passer aussi côté fédéral. Un CD&V qui est terriblement affaibli. Vous savez que les organisations chrétiennes, que ce soient les syndicats ou les organisations sociales, sont en train de hurler sur le CD&V en disant : ‘Vous ne nous avez même pas parlé’."
