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Berlusconi sur les pas de Coluche pour purger sa peine?

Ce midi sur RTL-TVI, Georges Huercano et ses chroniqueurs revenaient sur l’affaire Berlusconi dans "On refait le monde".

Condamné à un an de prison ferme, Silvio Berlusconi devra peut-être purger cette peine dans une maison de retraite. Le Cavaliere a demandé à ce que sa peine soit transformée en travaux d’intérêt général. "On a beaucoup dit qu’il allait se retrouver dans une maison de retraite à soigner les petites vieilles. J’espère pour elles que ce ne sera pas pour des soirées bunga-bunga, ça risquerait de faire monter le taux de mortalité", plaisante Christophe Giltay.

C'est pour purger une peine que Coluche avait créé les Restos du cœur

Car notre Grand reporter estime que cela ne devrait pas se dérouler comme ça: "Ca risque de se passer plutôt comme pour Coluche, en 1985, qui avait été condamné pour insulte à agent, à une peine de travaux d’intérêt général, qu’il a décidé d’assurer dans une association qu’il a créée, qui s’appelle les Restos du cœur. Ça a été un mal pour un bien. En même temps, il a créé une association qui est toujours là et qui est toujours utile, et il a purgé sa peine".

Berlusconi pourrait donc carrément créer une société: "Une association, dans laquelle il va y avoir un bureau, où il passera 2 heures par jour, avec une charmante secrétaire qui n’aura pas l’âge des pensionnaires. Il est capable de s’en sortir comme ça, je le vois bien comme ça", imagine Christophe Giltay.

Un "arrangement" plutôt fréquent

"Le drame, c’est que c’est quelqu’un qui a bénéficié d’une immunité parlementaire, et qui bénéficie maintenant d’une immunité de justice, quand bien même il n’est plus élu, c’est brut de décoffrage, ça ne va pas", déplore Alain Raviart, conseiller en communication. Mais cet "arrangement" semble plutôt fréquent dans son pays: "En Italie, contrairement à la France et à la Belgique, il y a très souvent des mesures d’arrêt domiciliaire pour les personnes âgées, ou pour les personnes malades etc. Donc contrairement à la France où par exemple on a beaucoup de prisonniers de plus de 80 ans, en Italie, on libère et on pratique les arrêts domiciliaires, et c’est très souvent le cas", explique Christophe Giltay.

"Il meurt politiquement"... ou pas

Pour Michel Henrion, expert en communication, c’est une page qui se tourne pour Silvio Berlusconi: "Ce que je photographie, c’est qu’il meurt politiquement. Avec une certaine allure, toujours, mais il est en train de mourir politiquement, il n’a pas pu se représenter".

Christophe Giltay nuance ces propos. "Il aurait pu passer un peu moins d’un an dans son superbe palais romain, qui est aussi grand que le palais de la présidence du conseil, mais il ne peut pas faire campagne dans ce cas-là. Tandis qu’en passant deux heures par jour dans une association qu’il aura créée, dans des bureaux qui lui appartiendront, il pourra faire campagne. Et même s’il ne peut pas se présenter, il fera campagne, et il a des chances de maintenir Forza Italia autour des 20% et son but c’est de rester devant Pepe Grillo", a-t-il expliqué.

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