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Des milliers de chômeurs exclus: cette mesure a-t-elle un avenir?

L'émission Controverse abordait ce midi la fin des allocations d'insertion. Plusieurs milliers de chômeurs se retrouvent sans aucun revenu depuis le 1er janvier 2015.

Une réforme qui date du gouvernement Di Rupo mais qui s'applique cette année, c'est la réforme du chômage. Depuis ce 1er janvier 2015, des milliers de personnes sont exclues des allocations. "Moi ma réalité, c'est 4 ans de recherche d'emploi, des formations, et pas des formations 'parking' pour conserver des droits parce que j'ai toujours été correcte dans ma recherche d'emploi. Aujourd'hui, on m'enlève le peu que j'ai pour survivre", a déclaré Mélissa, exclue du chômage, sur le plateau de Controverse, dimanche sur RTL-TVI.

Controverse sur les chiffres

Des personnes dans le cas de Mélissa, il y en a des milliers. Mais combien précisément ? C'est la première controverse de ce débat, où personne ne semble s'entendre sur les chiffres. Selon l'Office National de l'Emploi (ONEM), ils y aura 16.900 exclusions. Le Forem, pour sa part, avance le chiffre de 30.364 exclusions.

Sur le plateau, il était impossible d'obtenir un chiffre précis. "Nous avons obtenu des mesures qui nous permettent de passer de 55.000 à 40.000 exclusions", a déclaré Thierry Bodson, secrétaire général de la FGTB wallonne. Mais d'autres personnes autour de la table ne partageaient pas du tout ces données.

Qui va payer ?

Au-delà du chiffre, la question à poser était peut-être qui allait prendre en charge les coûts de cette mesure. Et cette facture de l'exclusion des chômeurs, ce sera pour les CPAS. Soit pour les communes. Cette mesure va donc coûter cher, très cher aux autorités communales. A-t-elle dès lors un avenir ?

"Dans l'accord de gouvernement, on a vraiment le souci de la responsabilité. Il y a très explicitement un paragraphe qui indique que le gouvernement assumera l'impact pour les CPAS, c'est-à-dire le surcoût pour les CPAS lié à cette mesure", a expliqué Willy Borsus, ministre de l'actuel gouvernement fédéral.

"Mais votre gouvernement est-il capable de changer ou de revenir sur cette mesure anti-sociale ou la dominance du VLD est-elle encore plus forte avec la N-VA ?", a alors demandé André Flahaut, ministre du budget de la fédération Wallonie-Bruxelles.

"Il y a deux attitudes possibles. La première c'est la vôtre. C'est dire 'je l'ai votée, mais c'est un autre, je n'aurais pas dû, etc...'. Et puis il y a l'attitude qui est la nôtre et qui est de dire: 'Cette mesure a été votée, elle n'est pas modifiée par l'accord de gouvernement. Donc, on travaille (pour accompagner les chômeurs exclus). Et justement, la perspective que nous voulons offrir aux gens, c'est une perspective de travail'", a conclu Willy Borsus.

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