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Djihadistes de l'Etat islamique: qui sont ces fanatiques et comment y faire face?

L'émission "Controverse" revenait ce dimanche midi sur RTL TVI sur le profil des djihadistes de l'Etat islamique. Qui sont ces fanatiques qui sèment la terreur? Qui les finance et que veulent-ils? On sait que de jeunes Belges partent pour la Syrie et l'Irak. Comment y faire face?

Plusieurs centaines de jeunes Belges auraient rejoint les rangs de l’Etat islamique en Irak et en Syrie. Ce phénomène reste très marginal, mais il inquiète les autorités. "On travaille là-dessus depuis 2012 et n’oublions pas que l’année dernière il y a eu une opération d’envergure qui a été menée par le parquet fédéral pour justement intercepter certaines personnes qui étaient de retour. Et je peux vous assurer que, dans notre pays, chaque personne qui revient, on veille à ce qu’il y ait un accueil qui correspond avec les informations dont on dispose quant à son rôle qu’il a joué sur place", assure André Vandoren, directeur de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace.

Des futurs chairs à canon

Pour beaucoup de citoyens, il est parfois difficile de comprendre pourquoi ces candidats à la guerre quittent un pays en paix, pour se battre à des milliers de kilomètres d’ici."On peut tracer le trajet de la déception dans la démocratie et puis aller vers une radicalisation de l’extrême droite islamiste", souligne Dyab Abou Jahjah, chroniqueur pour le Standaard."Ces jeunes sont un peu perdus, ils ne savent pas comment se positionner dans la société et surtout alors on tombe sur des gens qui vont plonger et profiter de ces sentiments pour les exploiter et en faire des futurs chairs à canon", indique Bilal Chuitar, responsable du foyer des Jeunes des Marolles."On voit aussi qu’il y a pas mal de jeunes qui sont en fait recruter en Syrie par d’autres jeunes qu’ils connaissaient auparavant", affirme de son côté Jessika Soors, islamologue et Chargée des problématiques du radicalisme pour la ville de Vilvoorde.

Une technique de publicité "inquiétante"  

En Irak, des Belges se retrouvent en première ligne des rangs de l’Etat islamique, malgré leur inexpérience au combat. Ils sont embrigadés dans des causes qui les dépassent parfois."Ils sont utilisés par des cadres du califat qui eux ont effectivement un but politico-religieux incontestable", soutient Claude Moniquet, expert en contre-terrorisme."Quand on voit les publicités, le Facebook et la technique de publicité dont ils disposent pour faire passer certains messages, cela m’inquiète particulièrement au point de vue des potentialités de radicalisation dans nos pays", révèle André Vandoren, directeur de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace.

50.000 membres

Parmi ces nouveaux combattants, beaucoup meurent au Proche-Orient ou reste sur place. Mais quelques-uns reviennent en Belgique. Ils seraient une cinquantaine. L’organisation terroriste de l’Etat islamique, basée en Syrie, revendique pas moins de 50.000 membres, dont la moitié serait des étrangers.

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