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Il l’avoue: "La Justice fonctionne comme au 19ème siècle"

Koen Geens a hérité du portefeuille de la Justice… et des gros problèmes budgétaires qui vont avec. En effet, c’est le ministère qui accuse les plus lourdes dettes envers ses fournisseurs et son budget vient encore d’être raboté de 150 millions d’euros. Invité de Pascal Vrebos ce dimanche après le 13h, le ministre de la Justice a tenu à rappeler que les fournisseurs avaient commencé à être remboursés et qu’ils voyaient bien que le ministère y met de la bonne volonté. Le CD&V a également parlé de son cheval de bataille pour ces 5 années à la tête d’un des ministères les plus importants du pays: "Faire entrer la Justice dans le 21ème siècle."

Fini le papier, les timbres et les longues procédures: place à l'informatique enfin à niveau

En effet, selon lui, pour dégager plus de moyens, il faut d’abord économiser. Non pas sur les moyens humains, mais en rendant le travail des magistrats plus rapide et moins coûteux en matériel. "Je proposerai un projet de loi pour simplifier les procédures et réduire de la sorte les charges de travail qui sont aujourd’hui celles du 19ème siècle. Les lettres et les timbres représentent aujourd’hui un budget conséquent" pour la Justice.

Pour y arriver, Koen Geens veut apporter à la Justice belge de nouveaux systèmes informatiques, enfin performants… "C’est avec le même fournisseur informatique que les Finances et la Justice ont eu des problèmes", explique-t-il. Fournisseur avec qui l’Etat belge a cessé de travailler. En effet, même pour ficeler le budget de son administration, il s’avère inutile ! "Le système informatique de la Justice ne permet pas de connaitre toutes les dépenses engagées" par les magistrats. Un comble qui explique pourquoi plusieurs chiffres différents sont parus dans la presse concernant l’endettement structurel de la Justice.

 

Les droits de greffe vont augmenter

Pour récupérer de l’argent, il prévoit également de faire payer un peu plus les frais de justice aux citoyens. En effet, si par exemple en Autriche, ce sont les citoyens qui paient environ 70% de son budget, on est seulement autour des 3% en Belgique. Une loi-programme va donc voir le jour pour rendre le droit de greffe payant en fonction du patrimoine du plaignant. Les personnes visées sont celles qui ont beaucoup d’argent. Koen Geens prenait ainsi l’exemple d’un chef d’entreprise qui veut récupérer son parachute doré: il devra payer plus cher que monsieur tout le monde pour introduire sa démarche.

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