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La N-VA met un nouveau bâton dans les roues du MR: "Comme si Proto était nommé administrateur du Standard!"

L’émission "On refait le monde" ce dimanche sur RTL-TVI est longuement revenue sur le scandale révélé hier: un homme contre la loi anti-discrimination nommé par la N-VA au conseil d’administration du centre pour l’Egalité des Chances!

"C’est comme si on nommait Silvio Proto au conseil d’administration du Standard!", s’est exclamé Alain Raviart, conseiller en communication. Une réaction appuyée par Michel Henrion, lui aussi spécialiste en communication politique: "C’est comme si on désignait un évêque qui est contre l’avortement président des centres de planning familiaux."

La N-VA fait de la N-VA... et c'est le problème du MR

Mais au-delà de ces comparaisons qui prouvent l’aberration du choix de Matthias Storme par la N-VA, Michel Henrion y voit un nouveau bâton mis par la N-VA dans les roues du partenaire francophone MR, une attitude en phase finalement avec ce pourquoi les électeurs ont voté pour les nationalistes. "La N-VA n’est pas d’extrême-droite mais ce n’est pas un parti tout à fait comme les autres. Les gens ont voté N-VA en Flandre pour qu’il fasse du N-VA. Les gens ont voté pour Jan Jambon pour qu’il fasse du Jan Jambon. Et Matthias Storme fait du Matthias Storme. Le problème, c’est que politiquement, cette affaire est de nouveau embêtante pour les libéraux francophones et tout ce que le gouvernement Michel et le MR dit, c’est "On va civiliser la N-VA, on va leur montrer qu’au fédéral, ça peut marcher." Et puis il y a de nouveau une nouvelle affaire comme ça où effectivement la N-VA désigne sans se préoccuper des conséquences que ça peut avoir pour son partenaire francophone. C’est là qu’il y a un nœud."

Storme sanctionné s'il dérape

Pourtant, la loi est là pour empêcher Matthias Storme de déraper… en théorie. Alain Raviart rappelait qu’un administrateur avait des responsabilités civiles et pénales, ce à quoi la journaliste du Soir Magazine Emmanuelle Praet ajoutait: "Il sera sanctionné s’il fait quelque chose de pas bien."

Une casserolle de plus

Il n’empêche que ça commence à faire beaucoup de bâtons pour le MR: "En Belgique, on a un secrétaire d’Etat qui est raciste homophobe avec des types dans ce gouvernement qui trouvent que la collaboration ben finalement c’était pas si mal que ça. Mais on est où ?", se demandait encore Alain Raviart.

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