Retour de Ségolène Royal: "La reine des ex revient grâce à Closer et Julie Gayet"

Ségolène Royal est de retour dans le gouvernement français. Selon les chroniqueurs de On refait Le Monde ce midi, si Valérie Trierweiler avait encore été la compagne de François Hollande à l'heure qu'il est, impossible d'imaginer qu'elle revienne dans le gouvernement. Un événement qui s'est joué à quelques semaines. Sera-t-elle un bon appui pour aider François Hollande à démarrer les primaires?

"La reine des ex"

Pour Michel Henrion, expert en communication, "c'est une revanche extraordinaire, et on peut remercier Twitter, Closer, et Julie Gayet! Ségolène Royal est la reine des ex."

Tout d'abord, elle est l'ex-ministre de François Mittérand: "Elle a soixante ans, mais c'est la quatrième fois qu'elle est ministre, rappelle-t-il. Cette fois-ci, elle est la troisième personne la plus importante du nouveau gouvernement français. Si Laurent Fabius part en voyage, il est ministre des Affaires étrangères, elle va se retrouver juste à la droite de François Hollande à la table du conseil des ministres."

Deuxièmement, "Elle a aussi, et ce n'est pas rien, été une ex-candidate à la présidence de la république", rappelle-t-il.

Enfin, et ce n'est pas rien, Ségolène Royal est l'ancienne compagne de François Hollande: "C'est une situation peu commune que le président de la république fasse revenir son ex-compagne qui avait éte écartée pour raison de jalousie et qui avait elle-même été candidate intrépide à la présidence de la république."

Réparation d'une injustice

Pour Alain Raviart, le retour de Ségolène Royal au gouvernement signifie aussi la réparation d'une injustice. "C'est un personnage marquant de la vie politique française et de la vie politique socialiste, considère-t-il. Elle aurait dû être ministre depuis 2012 s'il n'y avait pas eu de jalousie de la part de Valérie Trierweiler. De la même manière qu'Obama avait fait appel à Hillary Clinton ou John Kerry qui s'étaient opposés à lui."

Notre expert en communication est fasciné par des personnages comme Séolène Royal "qui prennent baffe sur baffe."

"Elle avait fait 7% aux primaires socialistes. Elle a pris une baffe aux legislatives où elle n'a pas été élue. Elle avait dit à l'époque qu'elle continuerait à peser sur les choix nationaux. On s'était dit qu'elle était vraiment dans le déni, et bien non!"

Le goût du pouvoir

"Il faut lui reconnaitre cette volonté, cet esprit de guerrière pour arriver à ses fins, estime Alain Raviart. Quand on a ce goût du pouvoir, on peut passer beaucoup d'obstacles."