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Une solution pour les numéros Inami des étudiants en médecine? Tout le monde est d'accord, sauf le PS (vidéo)

L'avenir des étudiants en médecine était au cœur de l'émission Controverse ce dimanche midi. Un avenir incertain pour ces jeunes d'une région à l'autre. Ce dossier du numérus clausus est aussi communautaire.

L’un des nombreux paradoxes dans l’affaire dont on parle beaucoup ces dernières semaines, celle des étudiants en médecine qui n’obtiendront pas de numéro Inami, est que ces étudiants en dernière année ignorent s’ils pourront exercer alors que certains hôpitaux peinent à trouver des spécialistes. Les invités de l’émission Controverse en ont parlé ce dimanche midi. "Les services de chirurgie fonctionnent avec trois médecins-chirurgiens qui ont chacun dix jours de garde. Comment voulez-vous qu’on puisse attirer des jeunes là-dedans? Il y a le biais qui est faire appel à des structures commerciales de recrutement qui vont chercher des médecins en Roumanie ou au Portugal", a commenté  Philippe Deleuse, directeur médical des hôpitaux Vivalia de Marche-Bastogne.

Des quotas élaborés dans les années 90

Jérôme Lechien, président du Conseil de la jeunesse et jeune médecin diplômé, a expliqué que ces quotas de numéros Inami étaient obsolètes et ne tenaient pas compte de la réalité actuelle. "Quand on a élaboré ces quotas dans les années 90, ils ne tenaient que peu compte de l’âge des médecins, de leur activité réelle, de la féminisation et d’autres éléments comme du vieillissement de la population."

Quelles solutions?

L’une des solutions  serait d’élaborer un cadastre de l’activité médicale pour définir le nombre de médecins dont on a réellement besoin. En attendant, que faire des étudiants en dernière année de médecine ? Leur délivrer malgré tout un numéro Inami risque d’être mal perçu côté flamand. "Nous on a un problème pour expliquer à tous ces gens qu’on n’a pas donné la possibilité de commencer les études en médecine par l’examen d’entrée, qu’en Wallonie, on n’a rien fait et les gens vont recevoir des numéros Inami", a commenté Jan De Maeseneer, vice-doyen de la faculté de médecine de Gand.

Un examen d'entrée dans toutes les universités de Belgique

Faut-il instaurer, comme en Flandre, un examen d’entrée ? Sur le plateau de l’émission, tous les invités étaient pour, sauf le parti socialiste. "Je voudrais qu’il y ait des étudiants qui viennent notamment de l’ensemble des couches de la population qui aient cette possibilité de rentrer à l’université", a indiqué Laurette Onkelinx, cheffe PS de groupe à la Chambre. "Il nous faut un examen d’entrée, nous devons travailler de la même manière, de manière harmonisée en Flandre et du côté francophone", a demandé Jacques Brotchi, sénateur MR.

Les étudiants en médecine restent toujours mobilisés après des grèves dans les universités de Belgique jeudi dernier. Ils ont annoncé préparer des actions plus importantes.

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