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"Chez nous", avec Emilie Dequenne, sort dans les salles: le réalisateur belge directement attaqué par le Front National

Aujourd’hui sort au cinéma le film dont tout le monde parle en ce moment : "Chez nous", du Belge Lucas Belvaux avec Emilie Dequenne. C’est l’histoire d’une mère de famille dans le nord de la France recrutée par un parti d’extrême droite pour devenir candidate aux prochaines élections. Une allusion au Front National qui n’est évidemment pas passé inaperçu en France, en pleine campagne présidentielle.

Une "fille simple", parfaite candidate pour un parti d’extrême droite. Un parti qui rappelle celui de Marine Le Pen. Dès que la bande-annonce du film a été mise en ligne, Lucas Belvaux, le réalisateur, s’est fait attaquer. "Ils n’avaient évidemment pas vu le film. Ça leur a servi pour communiquer à leurs électeurs et leur dire ce qu’ils devaient penser du film avant que qui que ce soit le voie. C’est assez révélateur de ce qu’est un parti totalitaire." (voir la vidéo de l'interview de Vanessa Polo Friz en intégralité)


On a besoin de plus de démocratie, de travail ensemble

Avec "Chez nous", Lucas Belvaux ne dénonce pas mais énonce avec fluidité ce qui amène les gens à se tourner vers ce genre de parti. "Devant une société qui change avec cette vitesse là et dans des proportions pareilles, on a besoin de plus de démocratie, de plus de réflexions, de plus de discussions, d’échanges, de travail ensemble. Ce ne sont pas que ces partis-là qui pourront amener ça."


Coup de projecteur sur les techniques de recrutement

Ce qu’on découvre dans "Chez nous", ce sont les techniques de recrutement. Chasseurs de tête insistants sur la peur de l’autre, candidate blonde aux yeux bleus rassurante... Pauline, le personnage principal est avant tout une poupée de façade.

"Elle, elle est infirmière, elle rentre chez les gens, dans leur intimité, elle les soigne", explique le réalisateur. "C’est quelqu’un de plutôt généreux qui a même des convictions profondes, bien ancrées et généreuses. Donc ce qu’il faut, c’est arriver à capter ce capital de sympathie et trouver quelqu’un qui fait pas peur."

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