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"Valérian" la série BD qui a inspiré Luc Besson

Avant d'être le film le plus cher du cinéma français, "Valérian" est le nom d'une série de bandes dessinées de science-fiction née il y a 50 ans dans les pages du journal Pilote et devenue un classique du 9e Art.

La série qui compte à ce jour 23 albums (un 24e doit paraître d'ici la fin de l'année) a été créée par le dessinateur Jean-Claude Mézières et le scénariste Pierre Christin, tous les deux âgés aujourd'hui de 78 ans.

C'est le rédacteur en chef de Pilote, le génial scénariste René Goscinny (créateur notamment d'Astérix, Lucky Luke ou encore du Petit Nicolas) qui voulant publier de la science-fiction dans son magazine a sollicité Christin et Mézières.

Valérian et sa compagne Laureline sont des agents du Service Spatio-Temporel (SST) de Galaxity, "capitale de la Terre et de l'empire galactique terrien" au XXVIIIe siècle.

Au fil des albums, les deux agents se déplacent dans le temps (Valérian a rencontré Laureline au XIe siècle!) et dans l'espace pour préserver les intérêts de Galaxity. Ils sont censés être neutres mais ils finissent toujours par choisir le camp des opprimés, en général sous la pression de Laureline.

Une des principales caractéristiques de la saga publiée chez Dargaud est de vanter la diversité des espèces et l'ouverture à l'autre. A l'antipode de "La guerre des mondes", Valérian est une série tolérante, étendant son humanisme aux non-humains, avec toujours beaucoup d'humour.

Un des charmes de la série réside dans la galerie d'extraterrestres imaginés par Christin et Mézières. Les plus connus sont les sympathiques "Shingouz", petites créatures ailées (bien qu'on ne les voit jamais voler) avec une trompe et une longue queue, qui se baladent toujours par trois et aiment s'enivrer au "glingue", boisson "aux puissants effets corticaux mais malheureusement à haute teneur en alcool".

On ne se lasse pas non plus du "Transmuteur grognon de Bluxte", petite boule bleutée qui a pour qualité de reproduire en très grand quantité ce qu'il ingère, y compris la monnaie. Tout cela à un prix évidemment et, comme son nom l'indique, cette créature a très mauvais caractère et a tendance à mordre. Cohabitent également le "Tchoung-Traceur", le "Schniarfeur" sans oublier "le peuple Lemm".

Dans "La cité des eaux mouvantes" (1968), les auteurs imaginent une catastrophe nucléaire se déroulant en 1986, l'année de Tchernobyl!

Parmi les albums les plus remarqués figurent "L'ambassadeur des ombres" (1975) dont s'est inspiré Luc Besson et deux doubles albums dont la lecture est indispensable pour saisir le coeur de la saga: "Métro Chatelet direction Cassiopée" et "Brooklyn Station terminus Cosmos" publiés respectivement en 1980 et 1981, suivis en 1984 et 1985 des "Spectres d'Inverloch" et "Les foudres d'Hypsis".

Traduits dans une vingtaine de langues, les albums de Valérian se sont écoulés à 5 millions d'exemplaires dans le monde dont 2,5 millions en français.

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