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"Vertikal", un conte crépusculaire et hors-sol signé Merzouki

C'était un des moments très attendus de la 18e biennale de la danse de Lyon: Mourad Merzouki a présenté vendredi soir sa dernière création, "Vertikal", un conte crépusculaire où il explore la danse verticale.

"Je n'ai eu de cesse à travers mes créations d'aller à la rencontre de ce qui m'était étranger, que ce soit la musique classique, les arts numériques, la danse contemporaine.... C'est aussi l'envie de revenir à la matière, physique, après avoir exploré la 3e dimension dans +Pixel+", explique l'étoile lyonnaise du hip hop dans sa note d'intention.

Il s'est associé cette fois avec la compagnie Retouramont, pionnière de cette discipline de niche.

Sur une scène dépouillée, un bloc, qui peut se diviser en plusieurs parois, accueille des danseurs équipés de baudriers. Mais il ne s'agit pas d'escalade ni de tomber dans la performance.

D'ailleurs, la plupart du temps les danseurs sont à la verticale mais à ras du sol. Leurs mouvements semblent alors aquatiques ou en apesanteur. Puis, au fur et à mesure, les cordes qui les retiennent semblent des chaînes dont ils cherchent à se délivrer.

"Il joue ici sur tous les plans, avec des appuis totalement inédits. Mais il reste fidèle à son langage. Ce n'est pas édulcoré, c'est métissé: il enrichit le langage hip hop", commente Dominique Hervieu, directrice artistique de la biennale.

Après trois ans sans création, ce nouveau spectacle s'ajoute à une année déjà prolifique pour le chorégraphe, chouchou du public lyonnais, qui a présenté "Folia" aux Nuits de Fourvière en juin, et "Danser Casa" avec son alter égo, Kader Attou, au Montpellier Danse fin juin.

"Vertikal" reste à la Maison de la danse jusqu'au 27 septembre avant une grande tournée en France: Istres (13 octobre), Blagnac (16-20 oct), Créteil (9-14 novembre), Chalon-sur-Saône (3-4 décembre), Sceaux (7-9 déc), Paris (12-15 déc) ou Montpellier (18-19 déc).

La biennale se tient jusqu'au 30 septembre. Y sont notamment programmés Angelin Preljocaj qui sera lui aussi en "Gravité" ou la sidérante Nord-Irlandaise Oona Doherty.

Le public pourra retrouver Mourad Merzouki dimanche lors du grand défilé de la biennale, de retour dans les rues de Lyon après avoir été cantonné au stade Gerland il y a deux ans pour raisons de sécurité. Avec le thème symbolique de la paix et deux parrains: Latifa Ibn Ziaten et Lilian Thuram.

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