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A Londres, une exposition sur, et par, Azzedine Alaïa

Il voulait donner du "pouvoir aux femmes": le Design Museum de Londres présente à partir de jeudi une exposition sur, et conçue par, Azzedine Alaïa, avec une soixantaine des robes magnifiant le corps féminin qui ont fait la légende du couturier disparu l'an dernier.

Intitulée "Azzedine Alaïa: The Couturier" et visible jusqu'au 7 octobre, l'exposition retrace le travail du styliste franco-tunisien, mort le 18 novembre à l'âge de 82 ans, sur une période allant du début des années 1980 à ses dernières créations en 2017.

Parmi les créations présentées figurent plusieurs pièces devenues des icônes, à l'instar de sa fameuse robe blanche, longue et moulante, à capuche.

Perfectionniste, Alaïa avait choisi lui-même, peu avant sa mort, les modèles exposés, en collaboration avec Mark Wilson, conservateur au Groninger Museum (Pays-Bas).

"En maître de la coupe et de l'ajustement (...) il avait retravaillé (tous les modèles) pour l'exposition", a expliqué ce dernier à l'AFP.

Trésor d'élégance et de féminité, ces robes témoignent aussi bien de son exceptionnel talent que de sa volonté de donner du "pouvoir" aux femmes, a souligné Mark Wilson.

"Il aimait les femmes. Il voulait qu'elles aient l'air incroyables (...) qu'elle se sentent en confiance", a dit le conservateur. "Et c'est pour ça que les femmes l'aimaient".

Alaïa, fils d'agriculteurs né en Tunisie, avait travaillé chez une couturière de quartier pour financer ses études aux Beaux-Arts avant de tenter sa chance à Paris à la fin des années 1950.

Il s'est fait connaître du monde entier dans les années 1980 en inventant le body, le caleçon noir moulant, la jupe zippée dans le dos, des modèles qui ont contribué à définir la silhouette féminine sexy et assurée d'alors.

Il a ensuite travaillé à son rythme, loin des défilés et de la presse, grâce à un réseau de clientes très fidèles.

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