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A Orgeval, obsèques de Claude Rich, ce "tonton flingueur" malicieux

Famille, amis et de nombreux admirateurs anonymes, rose blanche à la main, ont assisté mercredi à Orgeval (Yvelines) aux obsèques du comédien Claude Rich, décédé le 21 juillet à l'âge de 88 ans, a constaté une journaliste de l'AFP.

C'est dans une petite église du XIe siècle que Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles, a célébré la messe d'adieu en l'honneur de ce fervent croyant et paroissien assidu.

La famille de l'acteur s'y est réunie autour de quelques amis proches, dont Claude Brasseur.

"Je viens accompagner un camarade avec qui j'ai eu une remarquable rencontre" a déclaré à l'AFP l'acteur de 81 ans. Les deux artistes avaient partagé l'affiche du film "Le souper", pour lequel ils s'étaient d'ailleurs disputés le César du meilleur acteur, finalement remporté par Claude Rich.

Étaient aussi présents les acteurs Antoine Dulery et Jean-François Balmer, pour qui "c’est une rareté qui disparaît. Un gentilhomme, un aristocrate, c’est exactement tout ce qu’il n’y a plus dans le métier". D'autres ont envoyé des gerbes de fleurs, comme ses camarades du Conservatoire, parmi lesquels Pierre Vernier, Jean Rochefort et Jean-Paul Belmondo.

Sa fille Delphine Rich lui a rendu un vibrant hommage. Elle s'est souvenue avec ironie et émotion de la dernière pièce qu'ils avaient jouée ensemble ("Intrus" d'Antoine Rault, à la Comédie des Champs Élysées en 2011), où elle finissait devant son cercueil.

La ville d'Orgeval a elle aussi tenu à honorer l'acteur, qui y résidait avec son épouse depuis de nombreuses années. "Claude Rich, Orgevalais à jamais" mentionnaient plusieurs pancartes.

Connu pour son sourire gourmand et sa voix subtile, Claude Rich a joué au total dans une cinquantaine de pièces et près de 80 films.

Parmi eux, les emblématiques "Tontons flingueurs", où il incarnait un jeune homme exaspérant Lino Ventura ("Ton Antoine commence à me les briser menu"), "Oscar" face à Louis de Funès ou "Je t'aime, je t'aime" d'Alain Resnais, son "plus beau souvenir du métier".

En 1989, Claude Rich campe un Talleyrand d'anthologie dans "Le Souper" de Jean-Claude Brisville. Mais c'est la transposition de la pièce au cinéma qui lui offre un César du meilleur acteur en 1993.

Homme d'une seule femme, il était marié depuis près de soixante ans avec la comédienne Catherine Rich avec qui il a eu deux filles, Delphine, elle aussi actrice, et Nathalie.

Ses obsèques ont rendu hommage au caractère malicieux de l'artiste : le livret de messe montrait au recto une beau portrait de Claude Rich, et au verso une photo de lui en Panoramix.

A l'issue de la cérémonie, le cercueil a été longuement applaudi, selon la tradition des artistes. A la rentrée, une seconde messe est prévue à Paris, en l'église Saint-Roch, l'église des artistes.

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