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Attention spoilers ! Les meilleures scènes de Cannes 2017

Un doigt cassé froidement, un préservatif très élastique, un rideau qui ne se lève pas, les pleurs d'un enfant... Le festival de Cannes a connu des moments forts pour sa 70e édition devant et derrière l'écran.

- Et crac! -

Chez Michael Haneke, le choc à l'écran peut surgir à tout moment. Il s'accompagne rarement d'un humour à froid. Dans "Happy End", le personnage d'Isabelle Huppert casse un doigt de son fils (Franz Rogowski), venu gâcher son repas de fiançailles, devant des convives sidérés. La douleur (virtuelle), la surprise et le rire jaune envahissent le spectateur en une même fraction de seconde.

- Tension élastique -

La confiance règne dans cette scène hilarante du grinçant "The Square", satire du monde de l'art et de la bonne société suédoise, réalisé par Ruben Ostlund. Après avoir fait l'amour, l'homme, un conservateur de musée, empêche sa partenaire, une journaliste américaine, de s'emparer du préservatif usagé qu'elle veut jeter à la poubelle. Qui a remporté ce tir à l'élastique ?

- Tête dans le sac -

Le personnage de Joaquin Phoenix, un vétéran, se met la tête dans un sac en plastique à plusieurs moment de l'étouffant "You Were Never Really Here" de Lynne Ramsay. Tentative de suicide ? Recherche du silence ?

- Rideau sur Netflix -

La tension était palpable ce matin-là lors la projection presse d'"Okja", tout premier film Netflix en lice pour la Palme d'or. Une présence qui a fait polémique, le géant du streaming refusant de sortir ce film en salles. Après les sifflets qui ont fusé à l'apparition sur l'écran de son logo, le rideau s'est bloqué dans sa montée, empêchant de voir les images en haut de l'écran. Aux huées ont finalement succédé les applaudissements à la fin du film.

- Larmes étouffées -

Dans "Faute d'amour" du Russe Andreï Zviaguintsev, un instant insoutenable, lorsqu'Aliocha, enfant asphyxié de douleur, étouffe ses larmes en assistant à la dispute de ses parents.

- En immersion -

Le monde virtuel est devenu réalité à Cannes avec "Carne y Arena" du Mexicain Alejandro González Iñárritu, une expérience de 6 min 30, en enfer ou presque, pieds nus dans le sable au milieu d'un groupe de migrants. Saisissant !

- Plat qui se mange froid -

Blessé en terrain ennemi, le caporal Mc Burney est recueilli dans un pensionnat de jeunes femmes dans "Les Proies" de Sofia Coppola. Sa présence trouble les coeurs et les esprits avant que la situation ne lui échappe. "Que m'avez-vous fait, salopes assoiffées de vengeance ?", s'exclame-t-il à son réveil, la jambe amputée. Preuve que les proies ne sont pas forcément celles que l'on croit.

- L'origine du monde -

"Je voulais montrer l'intériorité du personnage, je trouvais ça beau de commencer par ces plans-là", a expliqué François Ozon. Lui seul pouvait oser. Son film "L'amant double" débute à l'intérieur d'un vagin lors d'un examen gynécologique. Du jamais vu. La scène a suscité applaudissements et rires gênés en projection.

- Le baiser -

A l'écran, les baisers n'ont pas beaucoup fait rêver. Heureusement, la maîtresse de cérémonie Monica Bellucci a su faire monter la température, lors de la cérémonie d'ouverture. Profitant d'une séquence en hommage à Almodovar, la Bellissima a embrassé à pleine bouche l'humoriste français Alex Lutz, l'attrapant même par les cheveux...

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