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Bertrand Cantat crie à la "censure" après l'annulation de son concert à Istres

Bertrand Cantat a dénoncé mardi sur Facebook une "censure" après l'annulation de son concert prévu vendredi à Istres (Bouches-du-Rhône), dans un climat de contestation grandissante autour de sa tournée.

"Salut GRENOBLE! Pour 2 concerts avec vous!!!!! Pendant ce temps à ISTRES la Censure est en marche Bravo au Conseil d'Administration de Scènes et Cinés, quel courage...", a publié Bertrand Cantat sur le réseau social.

Le conseil d'administration de Scènes et Cinés, qui gère la salle "L'Usine" où devait avoir lieu le concert à Istres, a annoncé sur Facebook sa décision d'annuler le concert "face aux nombreuses réactions négatives de citoyens". "La question du maintien ou non de cette programmation avait fait l'objet d'un débat lors de la précédente séance du 24 janvier au cours de laquelle les membres avaient convenu d'un délai de réflexion", ajoute-t-il.

Lundi, une manifestation a rassemblé devant la salle de Montpellier où s'est produit Bertrand Cantat une soixantaine de défenseurs des droits des femmes, qui ont invectivé les spectateurs se rendant au concert. "Merci au public de MONTPELLIER que quelques perturbateurs ont tenté de culpabiliser, sans succès!", a salué dans un message distinct sur Facebook l'ex-leader de Noir Désir, en légende d'une photo de lui et de son groupe sur scène.

Les protestations provenant de toutes parts, politiques, collectifs féministes, anonymes sur les réseaux sociaux, sont de plus en plus vives depuis le retour sur scène de Cantat, qui a débuté le 1er mars à La Rochelle une tournée pour défendre son premier album solo, "Amor Fati" paru le 1er décembre, et doit se terminer à l'Olympia les 29 et 30 mai.

Lundi, le chanteur avait renoncé à se produire dans les festivals d'été, "pour mettre fin à toutes les polémiques et faire cesser les pressions sur les organisateurs" tout en invoquant son "droit à la réinsertion".

Un renoncement jugée insuffisant par Nadine Trintignant, la mère de Marie Trintignant, morte sous les coups du chanteur en 2003, qui l'a appelé mardi à s'arrêter "complètement".

Libéré en 2007 de la prison de Muret (près de Toulouse), Bertrand Cantat a purgé plus de la moitié de sa peine après avoir été condamné à huit ans de prison.

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