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En marge du 70eme festival du film de Cannes, gros plan sur les talents belges dans le monde du 7eme art. Pas les acteurs cette-fois mais les hommes et femmes de l’ombre. Cela va des studios de doublage, aux studios d’animation, en passant par les studios d’effets spéciaux. Mais il y a, aussi, les maquilleurs spécialisés. Vanessa Polofriz et Pascal Noriega ont rencontrés deux équipes qui travaillent à Bruxelles sur des tournages européens.
Oriane De Nève est maquilleuse de plateau à l’origine. Avec le temps, elle s’est tournée vers les effets spéciaux. Des corps, du sang, des cicatrices. Sa technique lui a permis de travailler sur des comédies comme sur des films d’horreur ou des films d’action. Un bon exemple "Moonwalkers".
"J’étais maquilleuse principale pour les looks des comédiens, des fontins, des looks d’époque pour un film qui se passe dans les années 69 avec des maquillages assez dégantés", explique la maquilleuse. "J’ai également fait tout ce qui était effets spéciaux."
Peu d’écoles spécialisées existent en Belgique et à l’étranger, les formations sont très coûteuses. Oriane est autodidacte tout comme Erwane et Daphnée qui l’aident sur plusieurs projets.
En ce moment Oriane et ses collaborateurs travaillent sur un film dont ils ne peuvent parler que très peu. Dans l’atelier, des corps en silicone moulus à partir d’acteurs. Un exercice qui prend déjà facilement un mois.
"C’est très compliqué de maquiller à partir du silicone et ont maquille aussi en fonction de la lumière. Ici, on a assez fort dessiné le maquillage car la lumière dans laquelle, on va tourner efface beaucoup de choses. (…) On doit aussi lui faire la coupe de cheveux, les dents,… Il reste des petits détails", ajoute-t-elle.
Le travail des maquilleurs ne s’arrête pas là. Une fois les corps livrés, Oriane poursuit sur le plateau de tournage. Retouches maquillage, rajout de sang ou brillance. Une technique précise, minutieuse. De loin ou de près, on pourrait s’y méprendre.
