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France: "fréquentation exceptionnelle" des festivals malgré les attentats

Les festivals de l'été ont connu "une fréquentation exceptionnelle", en dépit du contexte de menace terroriste, s'est félicitée mardi la ministre de la Culture Audrey Azoulay.

"Il y a eu une fréquentation exceptionnelle des festivals. Les Français étaient au rendez-vous, ils étaient là. Les festivals qui se sont tenus -- soit la très grande majorité -- ont vu leur public augmenter", a-t-elle souligné sur France Info.

"Il y a eu très peu de festivals annulés", a-t-elle rappelé: "il y a eu beaucoup de feux d'artifice annulés, à l'initiative des mairies, mais très peu de festivals supprimés".

Après les attentats qui ont frappé le pays, la question de l'annulation de ces événements s'était rapidement posée, a-t-elle encore dit. "Et très vite notre réponse a été de les maintenir, et de les aider à se maintenir".

"Nous avons mobilisé les forces de sécurité publique, que je tiens à remercier, et lancé un fonds de soutien" pour aider ces structures à assumer les surcoûts liés à la sécurité.

Selon la ministre, "il nous reste des crédits pour cela, et beaucoup de festivals ont fait appel à ce fonds".

Concernant le festival de théâtre de rue d'Aurillac, où des échauffourées ont opposé forces de l'ordre et festivaliers mécontents des mesures de sécurité, la ministre relève que "c'est le seul endroit où il y a eu des incidents". "Et ils ont été très vite maîtrisés".

"Je ne sais pas si ce sont des festivaliers ou des gens qui se sont rendus au festival spécifiquement pour manifester de façon violente le fait qu'ils ne voulaient pas voir de forces de sécurité publique dans ce festival", souligne-t-elle.

De manière générale, le public "était plutôt demandeur, et les familles rassurées" par les dispositifs mis en place, a-t-elle estimé.

La ministre a aussi été interrogée sur la chaîne d'information en continu du service public -- dont Nicolas Sarkozy, candidat pour 2017, conteste l'utilité dans son livre paru lundi.

"Il faut faire un peu d'histoire. Tous les services publics en Europe ont une chaîne d'information, sauf en France", a-t-elle souligné.

"Il y avait eu un projet au début des années 2000, stoppé par la droite en 2003. Là, on a une belle opportunité de mettre à profit tous les talents des rédactions publiques, pour avoir un service non seulement à la télévision mais aussi sur les nouveaux médias puisqu'entretemps ceux-ci ont pris une place considérable dans l'information des Français", a-t-elle justifié.

Baptisée Franceinfo, cette chaîne, portée par France Télévisions, Radio France, France 24 et l'INA, doit être lancée le 1er septembre. Elle aura avec la radio France Info un site d'info commun, également sous le nom de Franceinfo.

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