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Le Download Festival montre ses muscles pour imposer son ADN

Guns N'Roses, Foo Fighters, Ozzy Osbourne, Marylin Manson: le Download Festival sort l'artillerie lourde pour sa troisième édition, de vendredi à lundi près de Paris, avec l'ambition d'attirer 130.000 fans de rock et de métal pour assurer sa pérennité.

Une semaine avant le Hellfest, qu'il est venu concurrencer depuis trois ans sur le créneau du hard-rock sans entamer l'énorme succès du festival nantais qui affiche complet plusieurs mois à l'avance, le Download parisien cherche à confirmer son fort potentiel entrevu l'an passé avec une affluence totale de 120.000 personnes.

Comme en 2017, le festival aura lieu sur une ancienne base aérienne de l'armée située à 35 km au sud de Paris, à Brétigny-sur-Orge. Il y a trouvé un endroit propice pour "créer un lieu de vie, pas trop formaté +festival+", explique à l'AFP Angelo Gopee le patron de Live Nation France qui organise l'évènement.

"Après la première édition à Longchamp, on a compris que ce n'était pas le bon lieu. On voulait proposer trois, quatre jours de partage, mais à l'hippodrome on ne pouvait pas installer de camping à cause des mesures de sécurité. A Brétigny, on en propose un gratuit où (les festivaliers) peuvent faire la fête toute la nuit", dit-il. Dans ce camping, des groupes joueront sur une petite scène, des films seront diffusés dans un cinéma, des jeux vidéos seront à disposition et des DJ maintiendront éveillés ceux qui ne veulent pas dormir.

L'an passé, 15.000 campeurs s'étaient installés. "Et ça s'est super bien passé! Au départ, il y avait une petite méfiance entre les festivaliers qui savaient qu'ils +allaient en banlieue+ et les gens de Brétigny qui savaient qu'ils allaient accueillir des +métalleux+. Mais, évidemment, les festivaliers étaient polis, consommaient, et les gens de Brétigny étaient très accueillants", indique l'organisateur.

- Le pari Guns -

"Les retombées du festival sur le marché local sont conséquentes", assure Angelo Gopee qui redoute toutefois que les grèves des transports publics dimanche et lundi perturbent la venue des fans attirés par les grands noms du métal à l'affiche.

En tête de gondole, les Guns N'Roses du chanteur Axl Rose et du guitariste Slash, programmés en clôture pour trois heures de show.

"Leur cachet est énorme. Il y avait une prise de risque, d'autant qu'ils vont jouer lundi soir. Les gens ne sont pas habitués à ce qu'un festival dépasse le dimanche. Mais on a finalement vendu autant de pass trois jours que de quatre jours", assure le patron de Live Nation France, alors qu'il reste encore des billets à la journée et multi-journées en vente.

Du hard-rock au rock sous toutes ses formes, il y en aura pour tous les goûts avec le pionnier Ozzy Osbourne vendredi, avant que Marylin Manson ne déverse son rock industriel samedi et que les Foo Fighters ne déroulent leur post-grunge dimanche.

Ghost, Mass Hysteria, Jonathan Davis (leader de Korn), The Hives constitueront d'autres déclinaisons attractives des grosses guitares.

"Quand on a créé le Download (déclinaison française de l'édition britannique), on nous avait dit qu'il ne pouvait pas y avoir de place pour deux festivals métal en France. Mais, il n'y a pas que 100.000 fans de hard-rock chez nous!", s'étrangle Angelo Gopee pour qui élargir le plateau au rock s’imposait "parce que cette musique est en péril".

"Ce qu'on entend partout aujourd'hui ce sont des musiques urbaines, la dance (EDM), la pop", constate-t-il. "Dans les festivals, on met de moins en moins de têtes d'affiche rock. Alors on devrait faire quoi? Un festival qui ressemble aux autres? Hors de question."

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