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Le Petit Prince fait escale à Toulouse avant des enchères parisiennes

Des dessins préparatoires au Petit Prince, des aquarelles et des lettres: plusieurs documents très rares du célèbre écrivain-aviateur Antoine de Saint-Exupéry sont présentés jeudi à Toulouse avant une vente aux enchères le 14 juin à Paris.

Les dessins et les lettres appartenaient au fils d'un collectionneur de la région toulousaine, qui les avait achetés lors d'enchères à Paris en 1976. Ils étaient auparavant entre les mains de la journaliste américaine Sylvia Hamilton, l'"amie de cœur" de l'écrivain.

Les œuvres sont exposées au Musée du Vieux Toulouse. "Antoine de Saint-Exupéry avait une attache historique avec Toulouse et l'Aéropostale", a indiqué à l'AFP Jean-Louis Vedovato, représentant toulousain de la maison de vente aux enchères Artcurial.

"Ces œuvres n'avaient pas été dévoilées au public depuis les années 1970", a-t-il ajouté. Elles seront de nouveau exposées à Paris une semaine avant la vente.

Les pièces les plus chères sont deux aquarelles "qui ont servi pour l'illustration" du petit Prince, a souligné Guillaume Romaneix, spécialiste livres et manuscrits chez Artcurial. Elles sont estimées entre 92.000 et 140.000 euros.

Livre culte, le Petit Prince a été traduit en 270 langues et vendu à plus de 145 millions d'exemplaires à travers le monde. Il a été rédigé aux Etats-Unis pendant l'exil de l'écrivain en 1942 et publié pour la première fois à New York en 1943.

Une semaine après la publication du livre, Antoine de Saint-Exupéry s'était envolé pour l'Afrique du Nord. Il avait remis le manuscrit et les dessins préparatoires à Sylvia Hamilton.

La série de dessins numérotés, des esquisses de Petit Prince, est "vraiment exceptionnelle car elle permet de mieux comprendre cette œuvre universelle", notamment avec des légendes pleines d'humour telles que "ça c'est avant la vie" ou "ça c'est la vie (très résumée)", selon M. Romaneix.

La plupart des lettres sont adressées à Sylvia Hamilton, une à son ami français Pierre Dalloz. Dans une des missives, écrites juste avant sa mort, l'écrivain-aviateur écrit: "Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien".

Le 31 juillet 1944, le commandant Antoine de Saint-Exupéry, 44 ans, quittait, aux commandes de son Lightning P38, l'aérodrome de Borgo, en Haute-Corse, pour une mission de reconnaissance en Savoie. Il n'a jamais regagné sa base et a été déclaré "mort pour la France".

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