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Michel Bouquet, François Hollande, une décoration et quelques allusions

François Hollande a remis vendredi à l'Elysée les insignes de Grand officier de la Légion d'honneur au comédien Michel Bouquet, multipliant les clins d'oeil à la fin de son quinquennat qui approche désormais à grand pas.

"Trésor national vivant", Michel Bouquet, a-t-il rappelé, a interprété à 810 reprises "Le roi se meurt" d'Eugène Ionesco, ce "roi Béranger 1er, ce souverain, qui apprend qu'il s'achemine inéluctablement vers sa fin et dont tous attendent la sortie de scène".

Et "nous y sommes", a plaisanté François Hollande dans une allusion à son propre destin devant une petite assemblée d'invités du monde du théâtre et la ministre de la Culture, Audrey Azoulay.

Aux élèves du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, a-t-il également rappelé, le comédien prolifique, âgé aujourd'hui de 91 ans, disait que "pour bien appréhender un rôle, il fallait appréhender quatre dimensions: l'auteur, l'oeuvre, la pièce et, enfin, le rôle".

"Et finalement, ce que vous pouvez nous demander d'étudier vaut pour d'autres compositions", a enchaîné le président de la République sortant.

Il s'agit, a-t-il ajouté, comme s'il parlait de lui-même, de "bien comprendre l'auteur, pourquoi nous agissons, l'oeuvre, pourquoi nous essayons de transformer, de réformer, et puis le rôle qui nous est donné dans la pièce qui nous était offerte".

Michel Bouquet, a rappelé aussi François Hollande, aura été l'inoubliable Mitterrand du film "Le promeneur du Champs-de-Mars" de Robert Guédiguian et, très récemment encore, le chef d'orchestre allemand Wilhelm Furtwängler dans "A tort et à raison", au Théâtre Hébertot à Paris.

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