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Salon "Drawing Now": le dessin contemporain dans tous ses états

Le dessin contemporain s'expose au Carreau du Temple: 72 galeries sont réunies jusqu'à dimanche au salon "Drawing Now" à Paris, l'occasion de prendre le pouls d'un mode d'expression aux techniques et aux thématiques très variées.

La 11e édition compte 40% d'exposants internationaux et seize pays sont présents - de l'Allemagne aux Etats-Unis en passant par le Brésil, les Pays-Bas ou la Hongrie. "Nous avons des pays qui n'ont jamais été représentés, on a une galerie du Portugal, une du Kenya. Cela apporte une vraie richesse", se réjouit Christine Phal, fondatrice et présidente du salon. La Suisse, l'Allemagne et les Pays-Bas sont les nations les plus représentées.

Selon les organisateurs, "20% des galeries exposent pour la première fois au Salon et 65% des exposants participaient déjà à cette manifestation en 2016". Avec aussi "un plus grand étalement de la pyramide des âges" puisque les artistes sont âgés de 28 à 92 ans.

S'il n'y a pas de tendance flagrante au plan artistique, l'emploi de techniques mixtes est de plus en plus marqué: Raul Illaramendi (galerie Karsten Greve) dessine sur des tôles pliées, Sigurdur Arni Sigurdsson (galerie Aline Vidal) utilise du graphite sur aluminium pour créer des oeuvres proches de la sculpture.

"Le dessin est plutôt en expansion, les chiffres de vente sont en hausse", souligne Christine Phal, qui a créé un lieu permanent d'exposition réservé au dessin, le Drawing Lab. Situé près de la Comédie Française, cet espace de 150m2 doit permettre aux artistes d’expérimenter toutes les formes du dessin contemporain. Il fonctionne en connexion avec un hôtel d'art, dont une partie des aménagements intérieurs a été confiée à des dessinateurs.

Le Drawing Lab accueille jusqu'au 20 mai le Japonais Keita Mori, également présent au Carreau du Temple, qui crée de fascinantes compositions, parfois de grande dimensions, avec du fil textile collé.

Connu pour ses peintures et installations, le Marocain Mounir Fatmi (galerie Analix Forever, Suisse) dessine sur des photos d'émigrants prises à Ellis Island pour évoquer le thème des racines. La Française Marta Caradec transforme des cartes géographiques anciennes par des interventions à la gouache et des collages (galerie Réjane Louin). Le stylo à bille, rouge ou bleu, est employé par Konrad (School Gallery-Olivier Castaing) pour ses portraits géants et par Claus Georg Stabe pour des compositions abstraites (galerie Reiter, Allemagne).

Marqueterie, encre de seiche sur papier buvard, charbon de bois, peinture sur papier photo.... l'invention des artistes est sans fin.

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