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Un biopic du Commandant Cousteau ouvre le Festival du film d'Angoulême

Le Festival du film francophone d'Angoulême, rampe de lancement de la rentrée cinéma, s'est ouvert mardi soir avec la projection de "L'Odyssée" de Jérôme Salle, biopic à gros budget du commandant Cousteau avec Lambert Wilson dans le rôle du célèbre océanographe au bonnet rouge.

La 9e édition de ce festival a été ouverte par ses délégués généraux, l'ex-agent de comédiens Dominique Besnehard et la productrice Marie-France Brière, lors d'une cérémonie en présence de nombreuses personnalités du cinéma et de la ministre de la Culture, Audrey Azoulay.

"Je tenais à venir en tant que ministre pour saluer cette réussite (...) et l'esprit de ce festival, qui est ouvert sur son public et sur le monde", a déclaré Audrey Azoulay.

"Je crois que c'est bien ce qui caractérise notre cinéma, qui est un cinéma généreux, qui est un cinéma ouvert, et ce qui doit continuer de caractériser notre pays, c'est-à-dire un pays ouvert, qui accueille les artistes, qui accueille le monde", a-t-elle ajouté, avant la projection en avant-première de "L'Odyssée", en présence du réalisateur Jérôme Salle et de Lambert Wilson.

"C'est la première projection ce soir devant un vrai public. Curieusement, je me sens un peu léger et sur un petit nuage, parce que j'aime beaucoup le film", a déclaré Lambert Wilson.

Dans "L'Odyssée", qui sortira en salles le 12 octobre, l'acteur interprète Jacques-Yves Cousteau, dont les aventures sous-marines ont marqué plusieurs générations. A ses côtés, Audrey Tautou incarne sa femme Simone, et Pierre Niney son fils Philippe, disparu dans un accident à la fin des années 70.

Le film plonge dans l'aventure du Commandant Cousteau à partir de la fin des années 40, quand cet ancien officier de Marine décide d'explorer le monde sous-marin à bord de la Calypso, son bateau mythique, et de filmer ses voyages.

"L'Odyssée" suit son périple en se concentrant sur sa relation avec son fils Philippe, qui va l'accompagner et contribuer à sensibiliser son père à l'écologie, devenu le grand combat de Cousteau à partir des années 60.

- De requins en tempête -

Tourné en cinq mois entre l'Afrique du Sud, l'Antarctique, la Croatie et les Bahamas, ce film grand public, au budget conséquent de 20 millions d'euros, n'a pas été simple à monter.

"Ca a été une très longue et très belle aventure. Je suis heureux du film qu'on a réussi à faire exister, parce que ça a été extrêmement difficile. J'espère maintenant que ça plaira au public", a déclaré Jérôme Salle, réalisateur d'"Anthony Zimmer" et "Zulu".

Le cinéaste reconnaît que ce "film d'époque avec des animaux, tourné sur l'eau et sous l'eau", cumulait "beaucoup de risques". Son tournage, qui comportait notamment des scènes avec des requins ou des baleines, a été émaillé de plusieurs incidents, dont une violente tempête en Antarctique.

Outre "L'Odyssée", le Festival du film d'Angoulême proposera jusqu'à dimanche plus de 50 films venus de France, de Belgique ou du Liban, dont une quinzaine d'avant-premières.

Parmi celles-ci, le public pourra voir Sophie Marceau dans "La Taularde" d'Audrey Estrougo ou Isabelle Adjani en médecin du travail dans "Carole Matthieu" de Louis-Julien Petit.

Une pléiade de stars, d'Isabelle Huppert à Sandrine Bonnaire en passant par Clotilde Courau, Romain Duris et Karin Viard seront présentes lors de cette manifestation grand public, qui avait attiré l'an dernier 30.000 spectateurs.

L'actualité sera également au rendez-vous avec "Le Ciel attendra" de Marie-Castille Mention-Schaar, long métrage choc sur le parcours de deux adolescentes qui veulent partir pour le jihad.

Dix aspirants se disputeront quant à eux le "Valois d'or" du palmarès, parmi lesquels "Souvenir" de Bavo Defurne avec Isabelle Huppert en chanteuse oubliée, "Voir du pays" de Delphine et Muriel Coulin, montré à Cannes, et "Hedi" de Mohamed Ben Attia, en compétition à la dernière Berlinale.

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