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Avec sa Gear Sport, Samsung a corrigé les deux principaux défauts des montres connectées

Vendue 349€, la Gear Sport est la dernière 'smartwatch' du constructeur. Un marché qui se cherche encore, entre prix élevé, autonomie décevante, utilité limitée et encombrement important. Mais cette montre sud-coréenne nous a surpris dans le bon sens du terme. Voici nos conclusions après deux semaines de test.

Comme quelques autres grands noms de l'électronique grand public (Apple, Huawei), Samsung continue de renouveler coûte que coûte sa gamme de 'wearable', ces petits appareils qu'on porte sur soi, principalement au poignet. On appelle donc ça également 'smartwatch', car il s'agit bel et bien d'un genre de montre très polyvalente.

Plutôt encombrante, leur intérêt tenait du gadget jusqu'à ce que tous les constructeurs exploitent leur potentiel sportif et bien-être. Simple compteur de pas au départ, les smartwatches ont perfectionné la mesure de nos mouvements, et prennent en compte pour la plupart notre rythme cardiaque, qui est un grand indicateur de notre activité (repos, marche, course, sommeil, etc).

Devenues plus utiles, elles avaient un défaut rédhibitoire: une autonomie ridicule qui nécessitait de les recharger tous les soirs. C'est encore le défaut de l'Apple Watch ou de la dernière Watch de Huawei. Raison pour laquelle Fitbit tire le mieux son épingle du jeu, offrant moins de fonctionnalités, mais une autonomie d'une semaine essentielle pour qu'on ait envie de la garder au poignet.


On parcourt les applications en faisant tourner la bague, original et efficace

Enfin une autonomie digne de Samsung

En recevant la dernière Gear Sport de Samsung pour un test, on s'attendait à voir passer l'icône de pile dans le rouge le soir venant. Il n'en fut rien. Première bonne surprise, donc: après 4 journées et trois nuits fixée à notre poignet, la montre sud-coréenne affichait encore 12% d'autonomie, et nous conseillait de la déposer sur son socle de recharge aimanté toujours aussi pratique. Notez cependant que nous n'avons pas fait de jogging ni de vélo avec (pas de sollicitation du GPS, donc). Mais on l'a beaucoup utilisée pour parcourir les options et applications, mettre un réveil, être notifiés régulièrement.

Quant à la recharge: à 12% et déposée sur son socle, la montre nous précise qu'il faut 2h et 13 minutes pour la remettre en pleine forme. 4 jours d'autonomie et une recharge presque complète en 2h: c'est une grosse amélioration pour les smartwatches de Samsung. Rappelons que le géant sud-coréen dispose de sa propre filiale de fabrication de batteries. Elle aura mis le temps pour trouver la bonne formule, le bon équilibre entre capacité et encombrement, mais elle y est bien parvenue.


Presque à plat, la Gear Sport n'a besoin que de deux heures pour retrouver la forme, sur son socle aimanté très pratique

Une application Samsung Health qui s'améliore encore

En deux ans, Samsung a bien amélioré son application Health, non obligatoire, mais qui compile et analyse les données d'activités physiques mesurées par la Gear Sport. Et elle se focalise sur l'utilisation principale des bracelets connectés: la mesure de l'activité physique et du sommeil, l'encouragement à la perte de poids. Il y a donc une fenêtre en haut baptisée 'Gestion du poids': elle fait le ratio entre les calories que vous dépensez et celles que vous ingurgitez (calcul automatique basé sur une alimentation 'normale'). Une aiguille vous indique si vous êtes dans le bon par rapport à votre objectif de poids. Bonne et simple idée, car qui prend vraiment la peine d'entrer à la main tout ce qui est mangé et bu sur une journée ?

Au niveau du design de l'application, il y a aussi de grosses améliorations. On a l'impression que les développeurs se sont inspirés du côté de Fitbit, modèle de clarté et d'efficacité depuis le début. On retrouve donc toutes les données importantes en haut (pas, sommeil, gestion du poids), et en bas, on peut ajouter ou supprimer des 'cartes' affichant certaines informations comme le nombre de minutes quotidiennes de jogging ou le rythme cardiaque (calcul automatique), le poids ou la quantité d'eau concommée (à rentrer manuellement).

Dernier détail qui ne concerne pas grand monde: la synchronisation montre -> application en Bluetooth, avec un smartphone tournant sous Android 8.0 (très capricieux à ce niveau-là), est nettement plus efficace et stable que celle de Fitbit. Peut-être grâce à tout ce qu'il faut préalablement installer : applications Samsung Gear et Samsung Accessory Service, et un "Samsung Gear S Plugin".

Conclusion

Samsung a gommé le principal défaut de ses smartwatches en dotant la Gear Sport d'une autonomie convenable (4 jours et 3 nuits en utilisation normale, d'après nos propres mesures). Il ne faut donc plus la recharger tous les soirs, ce qui était assez irritant et qui empêchait en plus la mesure du sommeil.

Couplée à une application Health très bien foutue, la Gear Sport est une excellente alternative à tous ceux qui cherchent un bon bracelet d'activité (type Fitbit), mais qui en veulent un peu plus au niveau des fonctionnalités.

La Gear Sport, moins encombrante que les versions précédentes (un deuxième défaut corrigé par Samsung), tourne sous Tizen, un système d'exploitation propre au géant sud-coréen, et qui utilise intelligemment les rotations de la bague du cadran (en plus du tactile) pour une navigation plus aisée dans les menus. Son seul défaut, c'est que ce n'est pas Android Wear: il y a donc très peu d'applications qui valent le détour, et surtout les notifications envoyées sur la montre ne sont pas interactives. On se contente de les voir (et on peut bien entendu choisir les applications qui notifie la montre en plus du smartphone).

L'autre défaut, c'est un prix de 349€ que l'on trouve encore un peu excessif pour un appareil de ce genre, aussi bon soit-il. On trouve d'excellent smartphone à ce prix-là. La Fitbit Ionic, dernier essai d'un bracelet d'activité (légèrement) orienté smartwatch, est néanmoins vendu à 299€. Donc on est dans la même gamme de prix. Mais ça reste assez cher…


 
 
 
 
 
 

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