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Harcèlement sexuel: une figure de la Silicon Valley se met en congé

Accusé de harcèlement et d'agressions sexuelles, l'un des investisseurs les plus puissants de la Silicon Valley, Shervin Pishevar, s'est mis en congé de toutes ses responsabilités pour une durée indéterminée, a-t-il annoncé mardi, tout en niant les accusations.

"J'ai décidé de me mettre immédiatement en congé de mes responsabilités au sein (de la société d'investissements qu'il co-dirige) Sherpa (Capital) et de Virgin Hyperloop One, ainsi qu'au sein du conseil d'administration de plusieurs entreprises", a précisé à l'AFP l'intéressé, se disant victime d'une "campagne de calomnie" et certain qu'il serait "blanchi".

Virgin Hyperloop One, dont M. Pishevar est le président exécutif, travaille sur un train ultra-rapide ayant pour but d'atteindre des vitesses de l'ordre de 1.200 km/h.

Selon la presse, il a été brièvement arrêté par la police londonienne au printemps après une accusation de viol puis libéré sans poursuites. Depuis cet épisode, il s'estime victime d'une campagne de calomnie.

"J'espère découvrir qui a fabriqué le faux +rapport de police+ de Londres qui est à la source des fausses rumeurs qui circulent sur mon compte", a ajouté mardi M. Pishevar, soulignant avoir lancé des poursuites à ce sujet.

Les accusations ont pris un nouveau tournant la semaine dernière lorsque cinq femmes, ayant conservé l'anonymat, l'ont accusé dans la presse de les avoir agressées ou harcelées sexuellement dans un cadre professionnel, des faits remontant pour certains à 2013.

"Shervin Pishevar est la victime d'une campagne organisée de dénigrement (...). Nous sommes confiants dans le fait qu'il sera démontré que ces anecdotes sont fausses", avait fait savoir vendredi Mark Fabiani, son porte-parole.

M. Pishevar est considéré comme l'un des investisseurs les plus puissants du secteur technologique. Il a notamment investi très tôt dans la société de réservation de voitures avec chauffeur Uber.

Le monde de la Silicon Valley, en particulier les investisseurs en capital-risque, est depuis plusieurs années accusé de sexisme et de fermer les yeux sur le harcèlement sexuel.

Avant même l'affaire Harvey Weinstein en octobre, au moins deux "capital-risqueurs" avaient dû quitter leurs fonctions cet été sur fond d'accusations de ce type.

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