Accueil Actu

Jeux vidéo: des zombies plus vrais que nature grâce à la réalité virtuelle

Les amateurs de jeux vidéos vont pouvoir affronter des zombies assoiffés de sang encore plus effrayants grâce aux derniers progrès de la réalité virtuelle, présentés cette semaine au salon E3 de Los Angeles.

Même si les jeux sur consoles ou PC restent les mieux représentés à la grand-messe annuelle du secteur, la réalité virtuelle ("VR" en anglais) a le vent en poupe, avec 126 exposants cette année --contre 53 l'an dernier-- proposant de la VR (immersion dans un monde virtuel avec un casque par exemple) ou de la réalité augmentée (insertion en temps réel d'un élément virtuel dans une image réelle), selon les chiffres des organisateurs.

"Pour la réalité virtuelle, c'est de loin le E3 le plus enthousiasmant" de tous, a déclaré Ryan Wyatt, en charge des jeux chez Youtube.

Grâce à cette technologie, considérée comme l'avenir du jeu vidéo, les amateurs peuvent s'en donner à cœur joie: combattre des zombies ou grimper dans de titanesques machines de guerre pour combattre une armée de robots au milieu d'un monde post-apocalyptique ...

- Carnage virtuel -

Misant sur cette technologie, certains éditeurs, comme l'Américain Bethesda Softworks, ont créé des versions "réalité augmentée" de jeux vidéos à succès, comme "Fallout," "Doom," ou "Skyrim".

"Nous sommes en première ligne dans la réalité virtuelle depuis quelque temps déjà", explique son vice-président marketing, Pete Hines.

Avec la nouvelle version de Doom (jeu de tir), "vous serez au beau milieu d'un carnage virtuel", en essayant de survivre en combattant une invasion de créatures démoniaques, poursuit-il. Cette version sera disponible d'ici la fin de l'année.

Quant au géant japonais Sony, il a mis au point un casque de réalité virtuelle compatible avec la console PlayStation 4. Le groupe en a déjà vendu plus d'un million d'exemplaires, ainsi que 5,25 millions de jeux de réalité augmentée.

Sony, le taïwanais HTC et l'Américain Oculus (Facebook) dominent le marché des casques VR, chacun luttant pour se partager ce marché naissant.

- 'The Walking Dead' -

Loin des jeux de zombies, Sony est également en train de travailler à une "expérience" de réalité virtuelle, tirée de la série "Breaking Bad", qui met en scène un professeur de chimie qui décide de fabriquer de la méthamphétamine pour payer ses factures et ses soins de santé.

Skydance Media mise en revanche à fond sur la vogue des morts-vivants. Le groupe américain a annoncé qu'il travaillait sur des jeux en réalité virtuelle tirés de la série au succès planétaire "The Walking Dead", en collaboration avec Skybound Entertainment, fondée par le créateur de la BD dont est tirée la série.

"Nous voulons rendre hommage à l'univers +gore+ que (Robert) Kirkman a créé, tout en offrant aux fans de +The Walking Dead" des jeux costauds, à croquer à pleines dents!", s'amusent les patrons de Skydance David Ellison et Jesse Sisgold dans un communiqué.

L'entreprise a aussi présenté à Los Angeles le jeu "Archangel", qui permet aux joueurs de commander une machine de guerre haute comme un immeuble de six étages pour combattre une entreprise tyrannique.

"On a décidé de foncer tête baissée dans la réalité virtuelle avec +Archangel+ car c'est marché qui décolle", explique à l'AFP le président de Skydance Interactive, division jeux de Skydance Media, Peter Akemann.

"Nous savons que nous ne voyons que la partie émergée de l'iceberg quant à ce que peut apporter la VR au monde du jeu mais nous pensons profondément que la réalité virtuelle a un gros potentiel à long terme, et c'est pourquoi nous investissons", poursuit-il.

Même si le marché de la réalité augmentée est encore réduit, les industriels savent aussi qu'elle pourrait tirer le marché informatique tout entier.

"Si on ne repousse pas les limites (des jeux), les consommateurs ne verront pas l'intérêt d'avoir des machines plus puissantes," estime Ryan Wyatt, de Youtube.

En effet, si le casque de réalité virtuelle de Sony fonctionne sur console, ses concurrents ont besoin d'un ordinateur puissant pour fonctionner.

Ce qui pourrait aussi faire les affaires des fabricants de micro-processeurs, là où se loge la puissance de calcul de l'ordinateur, comme l'Américain Intel, présent au salon.

À la une

Sélectionné pour vous