Accueil Actu

La bombinette de Huawei est de retour: que vaut le P10, une des stars de 2017 ?

La nouvelle star du constructeur chinois, qui continue à vendre de nombreux smartphones (y compris en Belgique), a fait la part belle, durant sa présentation, aux côtés artistiques de son appareil photo. En réalité, ce qui change le plus par rapport au P9, c'est le capteur d'empreinte. RTL info a déjà pu tester le P10 de Huawei, vendu 599€ en Belgique dès la fin du mois de mars.

D'année en année, Huawei parvient à améliorer sa gamme de smartphones, tout en gardant sa ligne de conduite initiale: proposer des appareils de qualité à des prix légèrement inférieurs à la concurrence principale, Samsung et Apple.

Le constructeur chinois remet le couvert en 2017, avec un premier smartphone haut-de-gamme, le P10, qui sera disponible à la fin du mois de mars au prix de 599€.

Présenté au Mobile World Congress de Barcelone il y a quelques jours, ce P10 est une subtile évolution du P9 de 2016, qui avait lancé la collaboration entre Huawei et Leica, la fameuse société allemande spécialisée dans la photographie.


Le P9 à gauche, et le P10 à droite

Comme le Mate 9, mais en plus petit

Collaboration avec Leica oblige, le double objectif à l'arrière est maintenu sur le P10. Il semble être la marque de fabrique du haut de la gamme Huawei. Par rapport au P9, les capteurs ont sensiblement changé: 20 MP et 12 MP (f/2.2) avec stabilisation optique (comme l'immense Mate 9 sorti à la fin de l'année 2016).

Le principe de fonctionnement de ce double appareil photo est toujours le même: le capteur couleur standard (12 MP) s'occupe de la base, tandis que le monochrome (20 MP) enregistre d'autres infos au moment de la prise de vue, notamment au niveau de la perspective. Ce qui permet de jolis effets bokeh (les zones en arrière ou avant plan sont floues), et surtout un mode Noir et Blanc authentique qui fait des merveilles. Pas d'amélioration notable de ce côté en un an.

La version d'Android embarquée est celle de Nougat (7.0), forcément, avec la surcouche maison EMUI passée en 5.1. Le processeur embarqué est le Kirin 960 (4 x 2,4 GHz et 4 x 1,8 GHz), couplé au GPU Mali-G71 MP8. Il y a 4 GB de RAM et 64 GB de stockage interne. Bref, tout ce dont on a déjà parlé dans le test du Mate 9, un appareil vendu 699€.

Le P10 est donc un concentré de puissance, réussi en quelques mois seulement par Huawei. C'est une bombinette: la rapidité de l'interface est bluffante, et semble encore plus importante que sur le Mate 9. Passer d'une application à l'autre se fait en un éclair, et on peut en ouvrir une dizaine sans noter de ralentissements.

On fait rarement mieux à l'heure actuelle (mais le G6 de LG vient de sortir et nous ne l'avons pas encore essayé, et le S8 de Samsung est prévu pour le 29 mars). Il faut se tourner vers le OnePlus 3T pour avoir une aussi belle configuration tout en ne déboursant que 439€. Mais il n'y a pas le même travail au niveau de la photographie. 


Pas de doute: le seul bouleversement de la gamme se situe au niveau du capteur intelligent

Le plus gros changement: le capteur d'empreinte !

Parmi les nouveautés, il y a des détails, comme la nouvelle gamme de couleurs disponibles, développée en collaboration avec Pantone. Un grand nom surtout utile pour le marketing.

Il y a également des petites améliorations qui, mine de rien, vont rendre le téléphone plus performant, comme l'augmentation du nombre d'antennes Wi-Fi et 4,5G intégrées dans le châssis du P10, qui devrait stabiliser davantage (alors que c'est déjà le point fort de Huawei, qui a une grande part de marché dans l'équipement des opérateurs téléphoniques). Notons également la présence d'une lentille Leica à l'avant également pour des selfies plus sympas.

Mais ce qui change vraiment par rapport au P9, c'est le déplacement du capteur d'empreinte digitale du dos (pour l'index) à l'avant de l'appareil (pour le pouce). Huawei abandonne donc ce qui faisait pourtant sa spécificité, avant qu'il ne soit imité par la concurrence.

Et finalement, ça n'est pas plus mal, surtout sur un appareil d'une taille raisonnable (5,1" ; 14,5 cm x 6,9 cm x 0,69 cm). Conséquence: on peut enfin profiter entièrement de l'écran Full HD car les boutons Android 'logiciel' (donc apparaissant au bas de l'écran, comme sur le P9 et le Mate 9) sont en option.

Car le nouveau capteur d'empreinte est plutôt malin: lorsque le téléphone est déverrouillé, un appui bref équivaut à la touche 'retour', un appui prolongé vous ramène à l'écran d'accueil. Pour faire apparaître toutes les fenêtres ouvertes, il faut balayer la zone avec le pouce de droite à gauche ou de gauche à droite.

A l'usage, pouvoir tout contrôler avec le pouce est très, très pratique. C'est sans conteste la nouveauté la plus remarquable (et la plus réjouissante) du P10.

L'autre différence majeure avec le P9, c'est le design qui évolue subtilement, avec surtout des angles plus arrondis qui font sans conteste penser au look des iPhone 6 et 7. N'oublions pas non plus la batterie qui a gagné quelques centaines de mAh pour arriver à 3200. Cela permet, selon les calculs de Huawei, 1,3 jour d'autonomie en usage intensif, et 1,8 en usage normal. On retient qu'il reste impossible de tenir deux jours complets.


Un petit look indéniable d'iPhone, avec des angles arrondis et l'antenne courbée

Conclusion

La série P de Huawei, à l'image du développement du constructeur de smartphone en Europe, évolue à un (bon) rythme de croisière. Le P9 était une petite révolution (premier port USB Type-C, premier double objectif avec Leica) en 2016, et il est à ce jour le smartphone le plus vendu par le constructeur chinois, solidement ancré à la 3e place mondiale.

"2016 a été une année record pour nous, avec plus de 530.000 appareils vendus. Ce succès en Belgique est à attribuer en grande partie à la série P. Avec le P10, nous renfonçons notre partenariat avec Leica. A travers cette stratégie d’alliances avec des marques célèbres, plus de 80% des Belges sont désormais familiers avec notre marque. Nous continuons à poursuivre cette stratégie", a déclaré Dirk Pauwels, le patron de Huawei pour la Belgique.

Le P10 n'a donc pas pour vocation de bouleverser les codes. Son appareil photo reste plus ou moins le même, sa fiche technique se met à jour en prenant quelques bons points par-ci, par-là.

Par contre, un point qui n'a pas été mis très en avant durant la conférence de presse (Huawei préfère mettre en avant sa collaboration avec Pantone pour le choix des couleurs de l'appareil...), c'est la nouvelle position du capteur d'empreinte digitale. Placé désormais à l'avant (comme sur les Samsung, iPhone, etc), il innove en étant multifonction. Au final, on gagne en rapidité pour la navigation dans une interface EMUI 5.1 nettement plus agréable.

Donc à 599€ - 50€ de plus que le P9 - avec l'une des meilleurs fiches techniques de l'année (en attendant la sortie du Galaxy S8, qui sera sans doute 100€ plus cher), le P10 est une bonne affaire pour ceux qui veulent un smartphone de qualité avec des possibilités complètes en photographie, qui sera mis-à-jour régulièrement et passera probablement en Android 8 en 2018 (le P9 va bientôt recevoir Android 7).

De plus, Huawei a su nouer de belles alliances avec les opérateurs belges, qui proposent rapidement des offres couplées intéressantes. Le P10 sera disponible à la fin du mois de mars chez nous.





 
 
 
 
 

À la une

Sélectionné pour vous