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Le président d'Alphabet révèle qu'il a un iPhone

Les figures emblématiques d'Apple et de Google, Tim Cook et Eric Schmidt, se sont décoché quelques flèches mardi sur scène à Amsterdam, au coeur de l'Europe où, comme dans le monde entier, ces deux poids lourds de la Silicon Valley se disputent les consommateurs.

Alors que la maison mère de Google talonne la marque à la pomme et menace de la détrôner d'ici quelques mois, le président d'Alphabet, Eric Schmidt, a dégainé un iPhone de sa poche, provoquant des rires dans l'assistance.

C'est sur le marché des smartphones que la rivalité des deux titans est la plus visible, entre le système d'exploitation mobile iOS destiné aux seuls iPhone et appareils d'Apple, d'une part, et l'Android de Google équipant 80% des smartphones vendus dans le monde, d'autre part.

C'est aussi le champ de bataille qu'ont choisi mardi Tim Cook et Eric Schmidt pour leurs joutes verbales menées au cours d'interviews distinctes devant un public composé de jeunes entrepreneurs et de fondateurs de start-up, au cours de l'événement Startup Fest Europe.

Face à la majorité d'utilisateurs d'iPhone dans le public, le patron de la firme d'Android, davantage dominant sur le marché européen qu'américain, a ironisé: "autant pour le monopole d'Android en Europe! Je ne m'attendais pas vraiment à cela", s'est-il exclamé.

Le président d'Alphabet a alors sorti deux téléphones de sa poche, un iPhone et un Samsung, et vanté les mérites du second qui emploie Android: "pour ceux qui utilisent un iPhone, j'ai raison!", a-t-il ajouté.

Le directeur exécutif d'Apple, quant à lui, est resté plus "diplomate", comme l'a qualifié l'ancienne commissaire européenne, Neelie Kroes, qui l'interviewait sur son concurrent: "j'apprécie les choses qu'ils font et nous en resterons là".

Les patrons des deux géants ont fait rire les spectateurs à plusieurs reprises sur une scène hautement "high-tech" au coeur de l'édifice centenaire de la Bourse d'Amsterdam.

"Une partie de notre boulot est de semer des idées sur le marché", a déclaré l'ex-patron de Google.

Il a également appelé davantage d'Européens à prendre des risques et à soutenir les start-up, précisant que Google engageait chaque année des milliers d'Européens qui n'ont nulle part où aller sur leur propre continent.

De son côté, Apple ambitionne de "mener l'économie des applications là où elle manque": "nous reconnaissons qu'elle n'a pas été partout et c'est ce que nous souhaitons énormément", a expliqué Tim Cook.

"Il n'y a rien de tel que de libérer la créativité et l'innovation de millions de personnes", a-t-il déclaré.

Le boss d'Apple a répondu aux accusations de politique "fermée" sur son "app store": deux millions d'applications sur l'Apple Store, "ce n'est pas trop fermé à mes yeux. Nous faisons un choix... il existe certaines choses que nous ne voulons pas vendre comme la pornographie", a-t-il précisé.

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