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On a testé un drone de dernière génération: est-ce facile à piloter?

Quatre petites hélices, une batterie, une bonne caméra et un signal Wi-Fi: vous avez ce qu'il faut pour jouer au cinéaste en herbe, désireux de filmer ou de prendre des photos en altitude. RTL info a pu essayer la dernière version du célèbre drone de Parrot, baptisée Bebop.

Il a lancé une mode en 2010: le premier AR.Drone de Parrot (une entreprise française) a été suivi par d'innombrables imitations, tantôt ratées, tantôt réussies. Toujours est-il qu'en 2015, c'est un marché en pleine expansion, qui a largement dépassé le stade du gadget, et qui est même soupçonné d'espionner certaines zones itnerdites...

Cet appareil, qu'on doit appeler "multirotors", est un hélicoptère avec quatre hélices horizontales, qui se commande à distance via un smartphone ou une tablette. Son originalité a toujours été d'avoir une caméra frontale, qui lui permet de prendre des photos et des vidéos, et d'aider le pilote à contrôler l'appareil.


Que vaut la dernière version ?

Alors que les deux premiers modèles étaient relativement encombrants, Parrot, connu à l'origine pour ses dispositifs d'appels main-libre dans les voitures, a fait un effort sur la taille (33x38x3,6 cm, avec la carène pour les vols en intérieur) et le poids (420 grammes).

Il est plus petit, mais plus performant. C'est surtout sa caméra "Fisheye" de 14 MP qui a fait un sacré bond en avant. Située sur son nez, elle peut filmer en Full HD: 1920 x 1080 pixels. Mais le principal, ce n'est pas la résolution. D'ailleurs, l'image parait un peu floue quand on la regarde de plus près. C'est parce qu'il y a un énorme travail logiciel (et non matériel) au niveau de la stabilisation.

Car comme vous l'imaginez, en plein vol, ça tremble beaucoup. Pour fournir une image stable, le Bebop filme en très haute résolution mais ne conserve que le centre de l'image, tout en l'inclinant correctement pour compenser la position de l'appareil, qui pique du nez lorsqu'il avance, et l'inverse quand il recule.

Cette technique permet également  d'orienter virtuellement la caméra: vu qu'il filme un grand cadre mais qu'il n'exploite qu'une partie zoomée de celui-ci, on peut déplacer le zoom et voir autre chose que le centre de la zone.

Les photos et les vidéos sont stockées sur la mémoire interne de 8 GB. Dès que le vol est fini (la batterie le limite à 12 minutes), vous pourrez, à l'aide d'un câble micro USB, déplacer les fichiers vers un ordinateur.


Il se tient bien...

L'autre grosse avancée de Parrot, c'est le maintien du drone. Il fallait être un peu casse-cou pour faire décoller les versions précédentes dans un salon (nous l'avions essayé...). Le Bebop, grâce ses nombreux capteurs (accéléromètres, gyroscopes, ultrasons, caméra verticale), est supposé ne pas bouger d’un poil lorsqu'il est en position statique, à un mètre du sol environ.

Ça n'est pas tout-à-fait vrai: il bouge un peu, mais il ne s'emballe pas, même dans un salon où il y a une table basse, un divan, un plafond, etc. On peut lâcher la télécommande (son smartphone, donc) et admirer à quel point ce petit engin est capable de rester stable, pendant un peu moins de 12 minutes. Après, la batterie (dès qu'elle atteint 15%...) le force à atterrir délicatement.


Facile à piloter ?

Reste une question délicate: est-il plus facile à piloter que ses prédécesseurs ? Pas vraiment, pour être honnête. Ne vous attendez pas à lancer l'application FreeFlight 3 (gratuite), à vous connecter en Wi-Fi au drone puis à le piloter très intuitivement avec un smartphone.

Ce n'est pas chinois, mais il faut de l'entraînement. Les commandes via l'application se font avec les pouces, mais également en inclinant le smartphone.

On avait eu quelques accidents avec les premières versions. On n'en a eus un peu moins avec celle-ci, surtout car le Bebop sait se gérer tout seul si vous êtes paumé ou si l'application plante (ça arrive...) et qu'il faut la relancer. Comme expliqué plus haut, si vous ne faites rien, il restera stable, à moins d'être emporté par une bourrasque...


Conclusion

Parrot va un pas plus loin dans la performance de son fameux drone, presque 5 ans après un premier modèle qui a lancé une véritable tendance.

En parlant d'image, c'est justement le point fort du Bebop: la stabilisation est tellement pointue que la vidéo est parfaite, même en plein vol ou en pleine manœuvre. Cet appareil est donc avant tout destiné aux amateurs de prises de vue originales (il est également possible de faire des photos de 3800 x 3188 pixels), plus qu'aux enfants désireux d'avoir un hélicoptère téléguidé. Il existe pour eux des modèles moins sophistiqués, moins performants mais surtout moins chers.

Car le Bebop n'est pas vraiment un jouet: à environ 500€, il est impératif d'apprendre à le piloter. Cela se fait à l'aide d'un smartphone/tablette et d'une application dédiée, ou d'une télécommande spéciale vendue une petite fortune (400€).

Il est livré avec deux batteries et un chargeur mural assez pratique.

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