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Pokémon Go: les politiques aussi se prennent au jeu

Le jeu Pokémon Go fait aussi réagir les politiques qui ne veulent pas passer à côté du phénomène de l'été, mais s'emparer de cette application mobile est loin d'être un jeu d'enfant.

Laurence Rossignol en a fait les frais sur Twitter. La ministre des Familles, de l'enfance et des droits des femmes avait ainsi commenté le lancement de l'application dimanche, photo de dizaines de personnes dans un parc absorbés par leurs téléphones portables: "Chic! Un nouveau jeu pour favoriser les échanges, la curiosité et l'attention à l'autre".

Une remarque qui lui a valu des critiques sur le réseau social, certains affirmant qu'au contraire l'application encourageait les joueurs à aller dehors et à se réunir avec d'autres participants.

Autre politique qui s'est montrée très critique vis-à-vis du jeu, l'ancienne ministre du Logement Christine Boutin a parlé "d'hystérie". "Notre temps est fasciné par le virtuel jusqu'au jour où le réel rattrapera dans la douleur nos rêves démiurgiques", a lancé sur Twitter la présidente du Parti Chrétien-démocrate.

Mais d'autres se sont montrés plus enthousiastes, telle la ministre de la Santé Marisol Touraine: "À tous les dresseurs : sortez, marchez, c'est bon pour la santé! Mais restez bien attentifs pour éviter l'accident. Bonne chasse!".

Autre amatrice, Cécile Duflot, députée écologiste de Paris et ancienne ministre de l’Égalité des territoires et du Logement y a reconnu une "puissance rassurante" de "l'esprit d'enfance de la chasse au trésor".

Faire campagne avec Pokémon Go?

A droite, deux candidats à la primaire ont essayé de manière parfois maladroite de tirer leur épingle du jeu... Bruno Le Maire s'est montré en photo capturant un Pikachu, le petit monstre le plus connu de l'univers Pokémon, pour mettre en valeur ses "400 déplacements depuis 2013", présentés comme "autant de chances d'en croiser".

Mais le montage présente l'ancien ministre de l'Agriculture tenant son portable à l'horizontale alors que le jeu se joue à la verticale...

De son côté, Geoffroy Didier, autre candidat déclaré à la primaire de droite s'est mis en scène aux côtés d'un Pokémon. "Petite question à la Haute Autorité: il a le droit de parrainer, lui?", a-t-il demandé sur Twitter. Sans réponse de l'institution.

Outre-Atlantique, l'application mobile a pris une autre dimension et s'est invitée dans la campagne américaine. La candidate démocrate Hillary Clinton a lancé ses troupes à l'assaut des pokémons et des "pokéstops", points de passage permettant de gagner des objets dans le jeu, pour installer des stands d'inscription sur les listes électorales destinés aux plus jeunes.

De quoi donner des idées en France? En tout cas, le jeu est partout, même au sommet de l'Etat. Les jardins de l’Élysée renferment une arène de combat Pokémon défendue jeudi matin, a constaté un journaliste de l'AFP, par un "Ronflex", "Pokemon tellement gentil" dont les "journées se résument aux repas et aux siestes" selon l'application. L'histoire ne dit pas si les dresseurs qui s'en sont emparés avaient un message politique.

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