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Politiques et chasseurs de têtes: les tendances de la Gamescom

A la Gamescom de Cologne, un des grands salons mondiaux du jeux vidéo, on ne croise pas que des jeunes en quête de succès commerciaux ou d'avant-première. Le "Gaming" dépasse largement les frontières des chambres d'adolescents.

Quelques tendances qui le montrent :

- Les politiques y sont -

La chancelière Angela Merkel a pour la première fois inauguré le salon cette année, posant même avec les adeptes du "cosplay", ces passionnés qui se déguisent en personnages de jeux vidéos.

"La vie quotidienne sans ordinateur et jeux vidéo est devenue inimaginable", a-t-elle relevé, soulignant aussi le rôle de cette industrie pour la culture, l'innovation et la croissance économique.

En pleine campagne électorale pour les législatives du 24 septembre, les partis ont aussi fait le déplacement pour débattre avec les "gamers" des défis du numérique.

"Le fait qu'Angela Merkel et beaucoup de politiques soient venus pour honorer le jeux est très important pour notre industrie", relève Martin Puppe du BIU, l'association représentants les entreprises du secteur.

- Chasseurs de têtes -

La Gamescom ce n'est pas que la découverte des derniers jeux de tirs, de fantaisie ou de stratégie. C'est aussi un rendez-vous pour recruter de jeunes talents. Et non pas que pour développer les jeux vidéos.

Kathrin Schnurr, porte-parole de Mercedes, dit que le secteur de l'automobile est en chasse de "toutes sortes de talents naturels et créatifs" car l'industrie automobile est à l'aube d'une transformation portée par le numérique. Il faut du sang neuf.

Plus surprenant encore, le service de sécurité intérieur, le Verfassungsschutz, est là aussi. Comme un chasseur de tête pour le Renseignement allemand l'explique, sous couvert d'anonymat, il s'agit de trouver toutes sortes de profils: expert en sécurité informatique, programmeur, traducteur etc.

"Nous voulons montrer aux jeunes ici qu'on est un employeur auquel ils peuvent penser", dit le jeune homme se prénommant Dennis.

- Poivre et sel -

Le BIU relève que de 2011 à 2017, l'âge moyen du joueur est passé de 31 à 35,5 ans. Et les têtes grises dans les couloirs du salon ne sont plus seulement des parents accompagnant des adolescents à la grand messe du jeux.

Pour les générations plus seniors, l'essentiel n'est pas de tester le plus beau jeu, ni celui où les derniers développements technologiques ont été essentiels à la réalisation. Non, ce qu'il lui faut c'est un jeu facile d'accès, aisément maîtrisable et mobile.

"Et l'industrie leur apporte ça via les smartphones, les tablettes", relève M. Puppe.

- Lents et sérieux -

Oui, les jeux lents et sérieux existent. Et ils tranchent singulièrement avec les habituelles aventures où l'on est armé jusqu'au dents pour chasser le zombie ou le dragon.

Le studio indépendant Accidental Queens présente par exemple "Lost Phone". Ici le joueur prend en main le smartphone perdu d'une femme et doit fouiller ses messages, sa vie privée donc, pour découvrir ce qui a pu lui arriver.

"Les gens sont naturellement relativement curieux en fait, c'est ce genre de voyeurisme que les gens ont, tu commences à lire les messages et puis tu vois qu'il y a des trucs bizarre et tu veux en savoir plus, et au bout d'un moment les gens continuent à lire", explique Viviane Bicaba, en formation chez Accidental Queens.

Plus dérangeant peut-être encore, le jeu A Room se déroule dans l'univers des regrets de patients mourrants tels que racontés par une infirmière.

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