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L'industriel et sidérurgiste allemand Thyssenkrupp a indiqué jeudi avoir été victime pendant des mois cette année d'une cyberattaque "massive" probablement lancée depuis l'Asie du Sud-Est et qu'il a pu contrer sans toutefois éviter un vol de données "fragmentaires".
L'attaque, qui visait "du savoir-faire et des résultats de recherches", est "terminée et a été repoussée" et les systèmes touchés ont été nettoyés, a assuré à l'AFP un porte-parole de Thyssenkrupp, confirmant une information du magazine économique Wirtschaftswoche.
Plusieurs sites de la branche Industrial Solutions en Europe, en Inde, en Argentine et aux Etats-Unis ont été touchés.
L'attaque a été menée "depuis février par des pirates informatiques très professionnels", a indiqué un porte-parole de Thyssenkrupp, cité par le magazine, selon lequel l'attaque a été détectée "en avril".
Selon plusieurs éléments, le piratage a été mené depuis l'Asie du Sud-Dst, écrit Wirtschaftswoche.
L'attaque a finalement pu être repoussée après "un combat défensif de six mois", a indiqué Thyssenkrupp à l'agence de presse allemande DPA.
La firme a souligné à l'AFP que la cyberattaque a été "massive" mais n'a occasionné qu'un vol de "fragments de données". Il s'agit d'une perte "fragmentaire" "à petite échelle", a également expliqué un porte-parole de Thyssenkrupp auprès de l'agence allemande DPA.
Thyssenkrupp n'était toutefois pas en mesure vendredi de préciser si l'attaque avait commis des dégâts, même si rien n'indiquait qu'elle ait endommagé des ordinateurs ou que des données aient pu être manipulées.
L'Office fédéral allemand de sécurité informatique (BSI) a été prévenu de l'attaque et Thyssenkrupp a déposé plainte.
La branche Thyssenkrupp Marine Systems, qui fabrique notamment des navires militaires et sous-marins, n'a pas été touchée par cette attaque, selon Thyssenkrupp.
