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Une 'smartwatch' wallonne pour enfant au grand salon de Barcelone: "Le but n'est pas de les distraire"

Dans les travées du palais 7 du Mobile World Congress de Barcelone, le plus grand salon dédié aux technologies mobiles, la Belgique a fièrement dressé un pavillon avec une dizaine de sociétés wallonnes. Nous avons rencontré l'une d'entre elles: Miiya.

A côté des stands gigantesques de Samsung et Huawei, pour ne citer qu'eux, une petite délégation belge s'est offert un bel espace sur le Mobile World Congress de Barcelone. Ce plus grand salon des technologies mobiles est l'évènement incontournable pour tous les acteurs du domaine. De nombreux accords et contrats y sont signés, et la visibilité est sans commune mesure.

L'AWEX, l'Agence Wallonne à l'EXportation et aux investissements étrangers, et ses équivalents bruxellois et flamands, ont donc uni leur moyen pour se payer une place (hors de prix) sur le salon. Cela permet à certaines entreprises belges d'être présentes au MWC, sans devoir débourser des sommes colossales, ni se contenter d'un placard dans le coin d'un hall...


Une smartwach wallonne

Parmi les exposants qui reçoivent continuellement la visite d'autres professionnels du secteur (investisseurs, distributeurs, journalistes, etc), il y a Miiya, un projet de 'smartwatch' (une montre/bracelet intelligent).

A sa tête, deux frères, Frédéric et Nicolas Bruneau, basés à Lamain, près de Tournai. "La montre est destinée à motiver les enfants pour qu'ils se dépensent suffisamment sur la journée. Et pour y parvenir, elle va le faire de manière ludique: il y a un petit personnage qui s'anime à l'écran, et qui va passer de 'gros' ou 'fatigué' à super-héros, en fonction de l'activité physique de l'enfant. L'organisation mondiale de la santé recommande 60 minutes d'activité par jour", nous a confié Nicolas.





Bouger, bouger...

"Il s'agit de n'importe quel type d'activité, et pas seulement du nombre de pas. Si l'enfant court, s'il fait du vélo, s'il joue... la montre va tout reprendre. Et à la fin de la journée, Miiya se synchronise avec l'application sur le smartphone des parents, qui savent où en est leur enfant".

Il n'y a pas de jeux sur ce bracelet connecté, qui sert plus aux parents qu'aux enfants, finalement. A part l'évolution du personnage, l'enfant ne verra rien. "Le but n'est pas de distraire les enfants à l'école, ni de surveiller où sont les enfants".


La sécurité de vos enfants

Au-delà de l'aspect santé, Miiya joue également un rôle dans la sécurité de vos enfants. "Lorsqu'on arrive au centre commercial, les parents (avec leur application sur smartphone) et les enfants (en appuyant sur le bouton de leur montre) peuvent se synchroniser".

Dès lors, "grâce à un algorithme développé par nos soins", les parents seront prévenus si leur enfant s'éloigne de plus de 3 mètre, par exemple. "Mais on peut régler la distance à 30 mètres, si on est dans une plaine de jeux", selon Nicolas Bruneau.

Enfin, grâce à la puce GPS intégrée, l'enfant pourra enregistrer sa position afin de montrer à ses parents où il a été joué avec ses copains, par exemple. "L'idée n'est pas de suivre les moindres déplacements des enfants, mais plutôt de savoir ce qu'ils ont fait de leur journée, et s'ils se sont bien dépensés".

Après avoir réuni suffisamment de fonds sur Indiegogo (une plate-forme de crowdfunding où les gens achètent le produit avant sa fabrication), les premières livraisons sont attendues en mai.


Comment l'Awex les a aidés ?

Si Nicolas et Frédéric ont pu se rendre au prestigieux MWC de Barcelone, où "il n'arrête pas d'avoir de la visite et de nouer des contacts", c'est avant tout grâce à l'AWEX.

Nous avons rencontré le responsable de l'agence wallonne pour Barcelone, dans les coulisses du stand belge. "C'est la 5e fois que nous emmenons des entreprises au MWC. Il y a 10 sociétés cette année. On a lancé un mailing à tous nos contacts qui sont actifs dans le domaine des technologies mobiles, soit environ 130 sociétés. Il y a 5 nouveaux cette année", nous a expliqué Eric Santkin.

Et parmi ceux-ci, il y a les Wallons de Miiya. "Sans l'AWEX, ils n'auraient sans doute pas participé au salon. Car il faut payer un espace qui coûte très cher".

L'AWEX ne paie pas tous les frais de stands. Mais "quand ce sont de petites sociétés de moins de 20 personnes, ça ne leur coute vraiment pas cher".
Une fois le salon terminé, Nicolas et Frédéric devront remplir une enquête de satisfaction, et un petit dossier pour détailler, par exemple, les contacts qu'ils ont noué sur le salon. Avec l'espoir, sans doute, d'y revenir en 2016...

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