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"Le gouvernement peut dire merci à Raymonde, le prototype du syndicalisme bête et méchant"

Dans On Refait Le Monde, baptisé pour l’occasion "On Refait Raymonde" par le chroniqueur Michel Henrion, Christian Carpentier de SudPresse a estimé que la syndicaliste avait fait plus de tort que de bien à son mouvement.

"Finalement, Raymonde, le gouvernement peut lui dire merci, parce que c’est vraiment le prototype du syndicalisme bête et méchant, et qui n’est même pas assez intelligent pour le lendemain se rendre compte qu’elle a fait une bourde. Parce que, elle allait le lendemain avec un bouquet de fleurs ou une boite de chocolats chez cette commerçante -qui pour l’anecdote était une affiliée à la FGTB, donc on s’en prend à ses propres affiliés, c’est assez drôle-, ok, ça passait. C’est tout l’inverse. On est allé la retrouver à deux reprises chez elle: elle assume complètement, elle ne comprend toujours pas ce qu’on lui reproche et finalement, ben oui, le gouvernement ne peut lui dire que merci parce qu’elle a réussi à focaliser tout ce que les antigrève -et ils sont quand même très nombreux aussi, on a vu qu’ils sont au moins aussi nombreux si pas plus-, attendaient pour déverser toute leur rancœur contre le mouvement syndical. Ca relève potentiellement du pénal: il y a de la menace, de l’intimidation et de la destruction de bien d’autrui. Elle a déjà de la chance que le parquet ne se saisit pas du dossier et que la commerçante ne porte pas plainte. Outre ça, c’est vraiment le syndicalisme ridicule qui arrive à foutre en l’air tout un mouvement syndical."

Le PTB est-il derrière les actions les plus dures?

Michel Henrion a résumé le véritable phénomène qu’est devenue Raymonde en ces termes: "Elle est le symbole de ce qu’est devenue la société belge cette année, c’est-à-dire une société totalement polarisée gauche droite." En effet, cette scène n’a laissé personne indifférent, soit on tenait avec Raymonde, soit avec la commerçante. Olivier Mouton, lui, notait l’influence peut-être néfaste du PTB dans le débat, parti d’extrême-gauche auquel Raymonde est affiliée. "Le contexte est préoccupant. A un moment, on a des acteurs de la vie politique qui sont présents pour le moment, notamment le PTB, qui poussent à ça", plus de violence dans les actions.

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