Accueil Actu

Faire prêter serment aux nouveaux belges pour lutter contre le radicalisme: "Ces décideurs vivent le monde des Bisounours?"

Dans son rapport pour lutter contre le radicalisme, le Cepess, le centre d’études du cdH, propose de faire prêter serment quand on acquiert la nationalité belge. Invitée de "On Refait le Monde", Nawal Bensalem, journaliste à la Dernière Heure, estime que cette proposition ne va en rien améliorer la lutte contre le radicalisme.

La journaliste Nawal Bensalem dit avoir souri lorsqu'elle a lu la proposition de Georges Dallemagne qui propose de faire prêter serment à chaque personne qui acquiet la nationalité belge. "Une cérémonie, c’est une chose. Les nouveaux résidents dans une commune ont aussi droit à une cérémonie. Pourquoi pas ? En France, depuis 2005, il y a des cérémonies. On distribue même les textes de la Marseillaise, un petit film avec les valeurs de la République", remarque la journaliste.


"Ça fait six mois qu'ils travaillent pour lutter contre le radicalisme"

"Pourquoi pas ? Maintenant, ce qui me pose réellement souci, c’est que cette idée ressort d’un rapport pour lutter contre le radicalisme. Ça fait 6 mois que ces gens travaillent pour lutter contre le radicalisme et ils en arrivent à cette solution-là."

Mathieu Col souligne toutefois qu'il n’y a pas que cette solution dans le rapport. "Non, il n’y a pas que ça mais c’est une des solutions", reconnaît Nawal Bensalem. 


"Ils pensent qu'on va lutter contre le radicalisme en offrant des chips et du mousseux"

"Et ils pensent qu’en faisant prêter serment à un nouveau Belge, ou en lui offrant du mousseux et des chips, on va lutter contre le radicalisme. J’ai envie de rire. Excusez-moi mais ces gens sont dans quel monde ? Ils disent aussi que c’est justement pour que le nouveau Belge se sente inclus dans une société et non pas dans un pays où il y a plusieurs communautés qui coexistent. Ils vivent où ces gens ? Dans le monde des Bisounours ? Parce qu’en Belgique, c’est ce qu’il se passe."


Pour la journaliste, une cérémonie n'est pas une mauvaise idée, mais pas de là à dire que c'est de cette manière que la Belgique va lutter contre le radicalisme.

À la une

Sélectionné pour vous