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Jeune fille tabassée à l’arrêt de bus: "Il faut attaquer Facebook et les adultes" qui n’ont pas réagi

Dans l’émission On Refait Le Monde ce dimanche sur RTL-TVI, le coup de gueule de la journaliste du Soir Emmanuelle Praet concernait la non-réaction des adultes présents à l’arrêt de bus de Deurne lorsqu’une ado de 14 ans y a tabassé sa camarade de classe de 12 ans. La vidéo a fait le tour d’Internet et on vous en a parlé également sur RTLinfo.be cette semaine. "Ces adultes passent leur temps à critiquer tout le monde et là, ils ne bougent pas! Un adulte qui intervient là, il risque quoi? Je veux bien qu’on ait peur face à un malabar avec une arme, mais là, face à une gamine qui se retrouve à terre, prise par les cheveux et des coups de poing comme ça... C’est de la lâcheté et je trouve ça écœurant", a dénoncé Emmanuelle Praet.


Attaquer Facebook car ils ont refusé de supprimer la vidéo

Les parents de la victime ont bien tenté de faire supprimer la vidéo, mais en vain. Facebook leur a rétorqué dans son message habituel que cela ne contrevenait pas à ses règlements et que par conséquent, ils ne supprimeraient pas cette vidéo non-floutée où l’on peut reconnaitre la jeune fille... Pour l’avocat Olivier Martins, c’est très clair. Il donne ce conseil aux parents : "Premièrement, il faut attaquer Facebook. Deuxièmement, il faut déposer plainte pour coups et blessures. Troisièmement, il faut aussi déposer plainte pour non-assistance à personne en danger." Ce qui scandalise Emmanuelle Praet le choque aussi. "Moi ce qui me scandalise, c’est qu’avec un smartphone, plutôt que d’intervenir on préfère filmer. Non d’un chien, du sens civique quoi ! Au lieu de filmer, intervenez ! J’espère que la réponse judiciaire va être très ferme avec ces personnes qui ont préféré filmer plutôt que d’agir, c’est indignant et dégueulasse."


Le parquet devrait poursuivre lui-même les adultes qui n'ont pas réagi

L’expert en communication Alain Raviart allait même plus loin. Pour lui, c’est au parquet à poursuivre ces gens, et pas seulement à la famille : "A un moment, c’est au parquet à lancer des signaux. La victime est en danger, les coups de pieds violents qu’elle reçoit, on peut en mourir. Je pense que le parquet, par rapport aux adultes essentiellement, a un devoir moral de les poursuivre" pour non-assistance à personne en danger.


"La peste" touche 35.000 Flamands par semaine

Michel Henrion, spécialiste en médiapolitique et observateur attentif de la société flamande, rappelle pour sa part que ce n’est pas la première fois qu’une histoire comme celle-là arrive. "C’est un phénomène qui touche essentiellement la Flandre." Ils ont même un mot pour le décrire : "La peste". Et les pouvoirs publics ont pris le problème à bras le corps. Il existe en Flandre des semaines anti-harcèlement, et des cours sont donnés dans les écoles pour sensibiliser à ce phénomène. Même la justice commence à s’en mêler. "Le tribunal d’Anvers a donné il n’y a pas longtemps 3 ans de prison ferme pour un phénomène de happy slapping", rappelait Michel Henrion.

En Flandre, il y aurait 35.000 victimes par semaine! Lla ministre flamande de l’enseignement, Hilde Crevits, a promis d’agir.

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