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Dans l'émission On refait le monde, les chroniqueurs ont commenté le voyage organisé par une section locale de la FGTB à Cuba, pour un montant d'environ 100.000 euros. Pour Emmanuel Praet, journaliste, ce voyage pose un problème. "Leur hôtel se trouve très loin de La Havane, moi la coopération je veux bien, un team building je veux bien aussi, mais là ils sont quand même méchamment loin de la population et des autres camarades syndicalistes. Donc pour moi honnêtement il y a un problème. Et imaginez la même chose avec d’autres personnes, imaginez des politiques, ça pose au moins interrogation et ça mérite une explication après."
Michel Henrion, expert en communication, a tenu à rappeler que ce groupe de la FGTB était parti grâce à l’argent des affiliés et pas grâce à l’argent public et que les comptes devaient donc se régler en interne."Ce n’est pas la même chose le fameux voyage du bureau du parlement wallon qui était allé se promener en Californie. Ici ce n’est pas de l’argent public, c’est l’argent des membres de la FGTB et si les membres de la FGTB ne sont pas contents, il y en a d’ailleurs qui ne le sont pas, ils protestent au sein de leur organisation, donc c’est plutôt une affaire interne à la FGTB.
C’est comme si on pensait que les organisations d’employeurs ou les organisations patronales ou d’autres n’organisaient pas ce type de voyage. Les gens ont une vision fausse du mouvement syndical. Le mouvement syndical ce n’est pas un truc vertical, ce sont des centrales, des régionales, ici c’est l’initiative d’une centrale, en toute autonomie elle aura des comptes à rendre à ses affiliés."
