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Un élu bruxellois se vante d’avoir pu éviter la minute de silence pour le génocide arménien: "Un véritable scandale"

Dans l’émission "On refait le monde" ce dimanche sur RTL TVI, Mathieu Col et ses chroniqueurs reviennent sur la polémique concernant la minute de silence pour le génocide arménien au parlement bruxellois.

Le PS a été pris à partie ces derniers jours à propos d'une minute de silence réclamée au parlement bruxellois en l'honneur des victimes du génocide arménien il y a un siècle. Un hommage sous cette forme a d'abord été refusé pour des raisons "techniques": l'assemblée était également déjà invitée à observer une minute de silence en mémoire des naufragés de la mer Méditerranée, ont d'abord expliqué les socialistes. Certains ont vu derrière ce refus le souci de ne pas froisser la communauté turque. Une opinion partagée par les chroniqueurs de l'émission "On refait le monde" ce dimanche sur RTL TVI.

"L’excuse première du parti socialiste, c’était nous n’allons pas organiser deux minutes de silence successives. L’une pour les migrants et l’autre pour le génocide arménien. Le PS a assuré qu’il n’y avait pas de négationnisme chez eux. Que c’est simplement une question pratique. Et au final, ce samedi un membre du PS se vante sur les réseaux sociaux d’avoir réussi finalement à éviter cette minute de silence consacrée au génocide arménien (...) C’est donc purement pour des raisons électorales qu’on a essayé d’éviter cela. Il faut arrêter de se voiler la face", a souligné Nawal Bensalem, journaliste à la Dernière Heure.

Il y a donc visiblement un problème avec les élus belges d’origine turque, a épinglé Mathieu Col. "Pour moi, c’est un véritable scandale. On a crié haut et fort contre la N-VA et, à juste titre, quand ils faisaient des déplacements tout à fait inappropriés. Ici, la sortie de trois députés PS, que l’on ne connaissait pas avant, est scandaleuse. Il faut une prise de position ferme et sanctionner", a renchéri la journaliste Emmanuelle Praet.


"Ceux qui disent ça sont des salauds"

Cet élu socialiste va être convoqué par les instances du parti. Et pour éteindre la polémique, le PS a publié vendredi un communiqué en affirmant qu'il s'agit bien d'un génocide. Mais, comme Mathieu Col le souligne, on se demande alors comment le parti peut-il garder en son sein des personnes qui le remettent en question.

"A un moment, il faut aussi parler de lucidité. Il faut bien analyser ce qu’il s’est passé cette semaine. L’histoire est en route et on ne fera pas machine arrière par rapport à ce génocide. Alors il y a la question juridique du génocide, mais aussi une question de perception. Comment il est perçu par les opinions publiques (...) Il y a ce qu’il se passe au PS. Mais il n’y a pas eu de hauts représentants du gouvernement à l’hommage. Donc, il y a une lâcheté de l’ensemble de la classe politique par rapport à ce génocide arménien", a estimé Alain Raviart, conseiller en communication.

"La chose qui est tout à fait inacceptable, ce sont les gens qui disent 'ah je ne suis pas historien, donc je ne sais pas'. Ceux qui disent ça sont des salauds", a également réagi Christophe Giltay, grand reporter.

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