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Voici pourquoi le CD&V est pris au piège par Bart De Wever

Pour le Vif-L’Express cette semaine, un de leurs journalistes a infiltré une réunion de la N-VA. Le magazine pour lequel travaille le chroniqueur et journaliste Olivier Mouton a révélé ce qui n’aurait jamais dû sortir de cette réunion. "A une question de la salle relative au CD&V, Bart De Wever a dit, 'dans la presse on ne dirait pas ça, mais oui il y a un gros souci avec le CD&V. Il n’est pas loin de mettre un bâton dans la roue arrière du vélo pour faire tomber le gouvernement, mais bonne chance à celui qui le fera'", a rappelé Olivier Mouton. "Mais on sait aussi que le CD&V n’est pas un parti qui va faire exploser tout", a-t-il ajouté.


Une dispute par semaine au gouvernement

Une nouvelle dissension entre membres de ce gouvernement donc. L’expert en communication politique Alain Raviart a fait ses comptes: "Ce gouvernement est né sur une image, sur l’homogénéité du projet. Enfin un vrai gouvernement de droite avec une petite touche centriste. Il y a eu 10 grosses disputes depuis la création de ce gouvernement il y a 70 jours, ça fait une dispute par semaine." "Est-ce que cet élastique qui est de plus en plus tendu va craquer, personne ne peut le dire", a-t-il estimé.


CD&V doit se démarquer de la N-VA

Mais le CD&V est tiraillé entre ses deux ailes, plus à gauche ou plus à droite, et joue son avenir dans cette coalition. En effet, "le CD&V a très bien compris que s’ils rentrent dans un moule de gouvernement N-VA, ils sont morts aux prochaines élections", a estimé Christian Carpentier, journaliste pour le groupe Sud Presse. "Parce que c’est Bart De Wever qui aura piloté ce gouvernement de l’extérieur et si le CD&V n’arrive pas à exister d’une façon ou d’une autre, quel est encore l’intérêt de voter pour lui?"


De Wever sera gagnant quoi qu'il arrive

Enfin, pour Michel Henrion, le parti centriste sera face à un choix au mois de mars: faire tomber le gouvernement ou se plier à la vision plus à droite des autres partis: "D’ici le contrôle budgétaire du mois de mars, Bart De Wever va continuer sur cette voie, soutenu par l’Open Vld. Le but, c’est de forcer le CD&V à se positionner. Dire: ‘ou bien vous restez dans le gouvernement, ou bien vous sortez du gouvernement’. Pour De Wever c’est win-win dans les deux cas."

 

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