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"On l'a sans doute presque tous un jour ou l’autre rencontré": le vaccin contre le virus à l'origine de cancers du col de l'utérus trop peu connu?

30.000 Belges décèdent chaque année du cancer. Ce samedi, c'est la journée mondiale contre cette maladie. Il existe un type de cancer qu'on peut éviter grâce à un vaccin : le cancer du col de l'utérus. Le virus qui est à l'origine de la majorité des cas peut se soigner. Pour le RTLINFO 13H, Fanny Dehaye et Alain Hougardy ont constaté dans les rues de Namur que le vaccin n'était pas généralisé.

"Je suis informée, parce que ma grand-mère maternelle est décédée d’un cancer du col de l’utérus, ma maman a toujours insisté pour que je fasse le vaccin, je ne l’ai jamais fait parce que j’ai simplement peur des piqûres", explique une jeune femme. "Les gens ont tendance à banaliser ça, alors que c’est grave, les répercussion que ça peut avoir. Il faudrait peut-être un peu plus d’information pour les jeunes filles", commente une autre. "Oui, je me suis fait vacciner, parce qu’on pense que c’est mieux, et notre médecin de famille nous l’avait conseillé", confie une autre personne.


Un virus qu'on a presque tous un jour ou l'autre rencontré

Avec 600 nouveaux cas chaque année en Belgique, le cancer du col de l’utérus est le plus fréquent après celui du sein chez les femmes de moins de 45 ans. Un tiers des patientes en meurent. "80 à 90% des femmes, mais aussi des hommes, sont un jour où l’autre en contact avec ce virus, donc c’est un virus qu’on a sans doute presque tous un jour ou l’autre rencontré, mais malheureusement, pour quelles raisons, on ne le sait pas précisément, certains virus vont rester, mais la maladie va se développer de façon un peu latente, dormante", explique Benoît Moons, gynécologue à la clinique Sainte-Elisabeth de Namur.


30% des filles vaccinées

La vaccination reste la solution la plus efficace: seules 30% des filles l’ont choisie. Etonnant, quand on sait qu’elle permet d’éviter 8 lésions précancéreuses sur 10. "On vaccine depuis quelques années, on ne voit pas encore maintenant de diminution de l’incidence du cancer. C’est logique, l’évolution naturelle de la maladie est longue et c’est dans 10 ans, dans 15 ans, qu’on peut commencer à espérer voir le nombre de cancers diminuer?"

Un dépistage tous les trois ans reste nécessaire, même après vaccination.

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