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90 secondes pour comprendre ce qu'est une épidémie

On a atteint le seuil épidémiologique de la grippe mercredi. Dans la séquence 90 secondes pour comprendre, Frédéric Moray a expliqué ce qu’était réellement une épidémie.

Ce jeudi matin, alors que le seuil épidémiologique de la grippe a été franchi hier, Frédéric Moray a expliqué ce qu’était une épidémie. Comment elle est calculée, qui la détermine et ce que cela représente en terme de danger sanitaire.


L’institut scientifique de santé publique a donc déclaré hier officiellement l’épidémie de grippe en Belgique. Mais qu’est-ce que cela signifie ?

Un seuil épidémique a été fixé, arbitrairement par l’Institut Scientifique de Santé Publique, l’ISP. Donc un organe qui dépend du ministère de la Santé. Ce seuil se compte en nombre de syndromes grippaux par 100 000 habitants. Il est calculé sur base des cinq épidémies précédentes. Il évolue donc d’année en année. Pour le moment il est fixé à 144 syndromes grippaux par 100 000 habitants. Or aujourd’hui, on a atteint le nombre de 417 cas décelés pour 100 000 habitants.


Comment sont recensés ces cas grippaux ?

L’ISP travaille avec un réseau de médecins généralistes répartis sur le territoire belge. Ils envoient des données qu’ils récoltent durant leurs consultations avec leurs patients, notamment le nombre de syndromes grippaux relevés, par tranche d’âges. Le nombre total de cas est donc extrapolé sur cette base. Ces médecins envoient également des échantillons respiratoires prélevés sur leurs patients. Échantillons analysés dans les laboratoires de virologie de l’ISP pour déterminer le type de virus : s’il s’agit bien d’un virus du type influenza et donc de la grippe. Et le cas échéant, s’il s’agit d’un virus A, d’un virus B et quelle en est la souche ?


Qu’est-ce que ce seuil implique ? Est-ce que ça signifie qu’on risque tous d’être malades ?

C’est en tout cas une alerte. Les statistiques de l’ISP montrent qu’une fois que ce seuil est dépassé, le nombre de cas de grippes augmente beaucoup plus rapidement. Que la maladie se propage donc plus vite au sein de la population. Jusqu’à un certain pic au-delà duquel, il redescendra, dans 2, 3 ou 4 semaines.

C’est aussi un appel à la vigilance pour les médecins. Ils savent qu’une fois que l’épidémie est reconnue, la plupart des patients qu’ils verront durant cette période en seront sans doute atteints. Reste à passer entre les microbes.

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