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Ces troubles alimentaires touchent de plus en plus de jeunes: "Plus vite on agit, meilleur est le pronostic"

C'est une première en Belgique: un numéro d'appel a été mis en place pour venir en aide à tous ceux qui souffrent de boulimie ou d'anorexie. Le nombre de troubles alimentaires augmentent, chaque année, chez nous. Surtout chez les adolescentes. On parle de 1.250 nouveaux cas par an. Cette ligne d'écoute sera accessible dès mercredi prochain. Olivia François et Pierre Halterman livrent leur reportage pour le RTLINFO 13H.

Les troubles alimentaires sont toujours une réalité en Belgique. Parmi les plus fréquents, la boulimie, ou l’anorexie, deuxième cause de décès chez les jeunes après les accidents de la route, une maladie mentale qui était encore un tabou il y a trente ans. Nathalie Decoo, de l’asbl Anorexie boulimie ensemble, se souvient: "Quand j’ai été hospitalisée, je ne connaissais même pas le nom de la maladie, je ne savais même pas de quoi je souffrais, moi on m’avait hospitalisée pour une dépression avec perte de poids, et quand je suis arrivée dans la salle commune à l’hôpital, il y a une patiente qui m’a dit, ah, c’est toi l’anorexique, et c’est la première fois que j’ai appris le mot, donc moi, c’est comme ça que je l’ai appris", explique-t-elle.

Qu’ils se manifestent par une prise ou une perte de poids importante, ces troubles touchent principalement les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans, mais de plus en plus d’hommes sont aussi concernés.

Pour une prise en charge efficace, il faut agir vite. "Toutes les études internationales montrent que plus vite on agit, meilleur est le pronostic", explique le docteur Serge Goffinet, psychiatre.

Reconnaître qu’on est malade n’est pas toujours évident, beaucoup de patients sont dans le déni, d’où l’importance de cette ligne téléphonique. "Si à un moment, un doute s’immisce, ça permet éventuellement, d’anonymement pouvoir interpeller quelqu’un qui va vous donner des informations tout à fait correctes, sans devoir commencer à surfer sur internet, où on trouve de tout", précise le psychiatre.

"Pouvoir le faire dans l’anonymat, en étant caché, en ne sachant pas vraiment qui on a au bout du fil, c’est important, car ça permet de dépasser un petit peu sa honte aussi, et ses craintes", explique Nathalie Decoo.

Trois permanences seront ouvertes tous les lundis, mercredis et vendredis de midi à 14 heures. Au bout du fil, des psychiatres, psychologues ou des membres du secteur associatif. Le numéro à composer : le 067/22.21.20. La ligne sera disponible dès mercredi prochain.

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