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Journée mondiale du rein: coup de projecteur sur une maladie silencieuse

Un nombre grandissant de Belges souffre d'insuffisance rénale terminale, indique le Dr André Kabanda Kana, chef de service Néphrologie au Chirec, à l'occasion de la Journée mondiale du rein

Cette journée sera l'occasion, dans différents centres hospitaliers à travers le pays, d'un coup de projecteur sur les maladies rénales, leur prévention et les traitements. L'insuffisance rénale, qui peut devenir chronique avant d'évoluer vers une phase "terminale" qui rend indispensable le recours à un traitement de suppléance (dialyse ou greffe de rein), est une "maladie silencieuse", prévient-il.

"Le piège de cette maladie, c'est que l'insuffisance rénale n'a aucune manifestation à son stade précoce", précise le Dr André Kabanda Kana. "A un stade avancé, des signes peuvent apparaitre, mais il peut se passer un certain temps avant qu'on ne détecte l'insuffisance, en général via une prise de sang". C'est pourquoi il est difficile d'estimer le nombre de Belges souffrant réellement d'insuffisance rénale chronique, nombre d'entre eux n'ayant pas été diagnostiqués comme tels.

"13.000 patients sont atteints d'insuffisance rénale terminale en Belgique"

"L'insuffisance rénale, si elle est chronique, est irréversible. Les reins sont abîmés et la situation ne pourra qu'évoluer (plus ou moins rapidement en fonction de l'éventuelle prise en charge) vers une insuffisance rénale terminale", pour laquelle il existe en revanche des estimations chiffrées. "Selon des statistiques de 2014, environ 13.000 patients sont atteints d'insuffisance rénale terminale en Belgique, avec un taux d'incidence de 200 nouveaux cas par million d'habitants et par an", indique le Dr André Kabanda Kana.

Le vieillissement de la population, l'augmentation du diabète et celle des maladies cardio-vasculaires avec l'hypertension en tête de file, participent à la hausse du nombre d'insuffisants rénaux. Adapter son régime alimentaire, éviter les médicaments qui nuisent aux reins et contrôler la cause de l'insuffisance (le diabète ou l'hypertension, par exemple) peuvent alors aider à freiner l'aggravation de la maladie.

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